Les croquis de Camille Delétang en déportation exposés au Mans
Déporté le 7 août 1944, la veille de la libération du Mans, le résistant Manceau Camille Delétang a dessiné, en secret, les lieux de sa détention. Mais aussi et surtout ses co-détenus. Plus de 200 portraits perdus lors de l'évacuation des camps... Et qui ont refait surface en Allemagne en 2012. Une oeuvre documentaire extraordinaire exposée actuellement aux Archives départementales.
C'est un témoignage rare sur la déportation pendant la Seconde Guerre mondiale. Et c'est l'oeuvre d'un héros Sarthois. Les Archives départementales de la Sarthe accueillent jusqu'au 9 janvier une exposition de dessins réalisés en déportation par Camille Delétang.
Ce Manceau résistant de la première heure, chef du renseignement de l'armée secrète de quatre départements (Sarthe, Orne, Mayenne, Indre-et-Loire), arrêté et déporté en août 1944, a réalisé plus de 200 croquis et portraits lors de son séjour dans une annexe du camp de Buchenwald. Une oeuvre documentaire exceptionnelle qui avait été perdue à l'évacuation des camps... Avant de réapparaître en 2012 !
Camille Delétang faisait partie du dernier convoi de déportation parti du Mans le 7 août 1944, à la veille de la libération de la ville. Jusqu'à la fin, il aura mené de front sa vie professionnelle, personnelle et ses activités souterraines, explique Pierre Chesnier, biographe de Camille Delétang.
Direction cette annexe du camp de Buchenwald, où il va résister continuer à résister, cette fois avec ses crayons explique Pierre Chesnier.
A son retour des camps, il continue à dessiner de mémoire pour documenter et témoigner de l'horreur. Certains de ces dessins réalisés au retour sont également exposés par les Archives départementales de la Sarthe.
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