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VIDÉO - Au cœur d'une opération anti-verglas à bord d'une saleuse dans le Calvados

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Les équipes des routes du Calvados travaillent depuis la nuit de lundi à mardi pour débarrasser les axes départementaux de la neige et du verglas. Les principales voies sont praticables ce mercredi, mais il reste du travail sur le réseau secondaire. Reportage à bord d'une saleuse à Villers-Bocage.

La chaussée brillante défile sous les phares de la saleuse du centre routier départemental de Villers-Bocage, à l'ouest du Calvados. Dans la cabine de l'engin, David Démonfreville, chef de centre, et Taeva Charbonnier, agent routier. Depuis 21h ce mardi, ils sillonnent les routes de leur secteur pour débarrasser la route de la neige ou du verglas : 150 km de voies principales, 900 km de petits axes secondaires.

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Ce mercredi 10 janvier 2024, la nuit ne se passe pas comme prévu. Une première panne les oblige à faire un premier détour. Puis une crevaison les cloue sur un parking à Aunay-sur-Odon pendant plus d'une heure et demie. Une fois la saleuse prête à repartir, le goudron noir continue de glisser sous l'engin. Parfois, la lame en acier à l'avant de la machine râpe le sol, et arrache des plaques de verglas.

Un travail sans relâche

Les équipes se relaient les unes après les autres pour garantir aux usagers de la route une sécurité maximale. Sur ces routes départementales, au matin, peu de voitures circulent. La chaussée a été traitée préventivement pour éviter la formation de verglas. Mais, ici ou là, le gel est visible au détour d'un virage.

David pousse un bouton sur sa grosse télécommande. Il gère la quantité de sel et la largeur du flux projeté sur la chaussée. L'œil est fixé sur la route pour ne louper aucune zone de danger. L'action est rapide : en une dizaine de minutes, le verglas commence à fondre. Impossible pour l'eau, maintenant salée, de retrouver sa forme solide.

Parfois, il faut aller plus loin en projetant de la saumure, une eau salée redoutable contre les chaussées glissantes. À un carrefour, Taeva, derrière le volant, fait demi-tour. Le secteur s'arrête là. Au-delà, c'est une autre équipe d'un autre centre qui gère. Il est bientôt 8h et dans cette cabine, la parole est rare. La fatigue, moins. Il est temps de rentrer pour passer le relais à un autre duo qui devra poursuivre ce travail de fourmis jusqu'à ce que les températures augmentent.

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