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Rouen : les travaux du tunnel de la Grand'Mare sont enfin terminés

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Après plus d'un an et demi de travaux, de fermetures nocturnes et de restrictions de circulation, en cette fin d'année 2023, le tunnel de la Grand'Mare à Rouen (Seine-Maritime) est désormais fin prêt et aux normes de sécurité.

Le tunnel de la Grand'Mare à Rouen (Seine-Maritime) Le tunnel de la Grand'Mare à Rouen (Seine-Maritime)
Le tunnel de la Grand'Mare à Rouen (Seine-Maritime) © Radio France - Bénédicte Robin

Le tunnel de la Grand'Mare à Rouen (Seine-Maritime) est comme neuf. En tout cas, du point de vue de la sécurité. Les travaux de modernisation et surtout de mises aux normes de sécurité sont terminés, conformément au calendrier fixé. En cette fin d'années 2023, et après un an et demi de travaux, la dernière phase s'achève.

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Ces travaux étaient nécessaires depuis que les règlementations avaient été revues à la suite de l'incendie meurtrier du tunnel du Mont-Blanc en 1999, qui avait coûté la vie à 39 personnes.

Un abri tous les 150 mètres environ

Pour le tunnel de la Grand'Mare, qui voit passer sous ses deux tubes (vers Rouen et vers Abbeville) plus de 40.000 véhicules par jour, les travaux de sécurisation ont consisté à creusé de nouveaux refuges de secours. Il y en avait seulement trois, il y en a désormais 10 sur le long du kilomètre et demi du tunnel, soit un abri tous les 150 mètres environ.

Une des 10 galeries refuges du tunnel de la Grand'Mare, à Rouen (Seine-Maritime)
Une des 10 galeries refuges du tunnel de la Grand'Mare, à Rouen (Seine-Maritime) © Radio France - Bénédicte Robin

Ces galeries font la jonction entre les deux tubes et "ne sont pas des issues, on ne s'échappe pas du tunnel" précise Pascal Gabet, le directeur de la direction interdépartementale des routes Nord-Ouest (DIRNO). Ce sont des galeries de mises à l'abri en cas de danger "qui résistent à la chaleur, ont leur propre pressurisation, leur propre extraction d'air vicié et sont équipées de caméras et de haut-parleurs" qui permettent de communiquer et de faire patienter les usagers à l'abri le temps de l'intervention des secours.

Toutes les lumières du tunnel ont été remplacées, ainsi que tout le système électrique, des bouches incendies ont été ajoutées, des capteurs de CO2 ont été installés ainsi que des caméras supplémentaires. "C'est comme s'il était neuf" en termes de niveau de sécurité, souligne Pascal Gabet, alors que l'ouvrage date de 1992.

Une évacuation des fumées par ventilations

L'intégralité des ventilateurs a également été changée. Car une des particularité de ce tunnel est d'avoir un système d'évacuation des fumées en cas d'incendie, qui se fait par la ventilation qui pousse les fumées hors du tunnel, à la différence de nombreux autres tunnels qui ont des systèmes d'extraction, comme des hottes. Mais le tunnel étant construit sous le quartier de la Grand'Mare, ce deuxième système n'a pas pu être mis en place ici. Les nouveaux ventilateurs et les capteurs de CO2 doivent permettre une évacuation plus efficace.

A l'intérieur du tunnel de la Grand'Mare, à Rouen (Seine-Maritime)
A l'intérieur du tunnel de la Grand'Mare, à Rouen (Seine-Maritime) © Radio France - Bénédicte Robin

Vers des fermetures moins fréquentes du tunnel

Une des conséquences concrètes de ces travaux sur le quotidien des usagers sera d'éviter les fermetures en cas de trafic dense, comme c'est le cas très fréquemment le matin aux heures de pointes en direction de Rouen. Avec les nouveaux équipements et notamment les caméras et les capteurs de vitesse des véhicules, la DIRNO espère pouvoir affiner sa gestion du risque.

Le risque étant de voir des véhicules à l'arrêt dans le tunnel. En mesurant la vitesse moyenne des véhicules, il s'agira de mieux prévoir si ce risque peut advenir et de ne fermer que s'il se précise. Si ce n'est pas le cas, seule la régulation sera mise en place, à savoir le fait de faire sortir les véhicules juste avant, au niveau de l'échangeur du Chapitre, de leur faire faire le tour du rond-point avant de revenir pour emprunter le tunnel. Cette régulation fait ses preuves insiste Pascal Gabet, elle sera donc toujours utilisée. En revanche, la fermeture et l'utilisation des itinéraires de déviation pourraient être moins fréquentes. Des tests seront menés au premier trimestre 2024.

À la fin de ce premier trimestre, un exercice grandeur nature avec les pompiers et les forces de l'ordre sera également organisé afin de vérifier la bonne coordination des secours et des nouveaux outils de sécurité.

En attendant, le tunnel va encore connaître plusieurs nuits de fermeture cette semaine et la semaine prochaine pour la toute fin des travaux. Mais à partir du 22 décembre, on pourra dire que les travaux sont bel et bien achevés. Les seules fermetures nocturnes à venir seront liées à la maintenance ordinaire de l'ouvrage. Il y en a une dizaine par an.

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