Tour Eiffel : la piétonnisation du pont d'Iéna n'entraînera pas de saturation du trafic promet la mairie de Paris

La mairie veut accélérer le projet Trocadéro-Iéna. Ce plan prévoit notamment de piétonniser le pont d'Iéna, au pied de la Tour Eiffel. Et pour rassurer, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a présenté ce jeudi matin les résultats d'une étude de circulation, qui indique qu'"il n'y aura ni saturation, ni congestion du trafic". Une étude demandée par le Préfet de Police de Paris, Laurent Nuñez, qui craint l'impact négatif de la piétonnisation sur le trafic.

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Selon les plans de ce nouveau projet, les piétons circuleront sur une large partie centrale du pont d'Iéna. Un espace séparé des deux couloirs de bus adjacents par des rangées d'arbres en bacs. La restriction de la circulation sur ce pont aux seuls bus, vélos et véhicules de secours, provoquera une "légère augmentation" du trafic sur les ponts voisins, "essentiellement les ponts de l'Alma et de Bir-Hakeim", et "quelques augmentations de trafic" dans deux avenues du quartier, a indiqué à la presse la mairie, qui dit avoir transmis son étude de circulation à la préfecture de police.

Une baisse du trafic de 15% sur la place du Trocadéro

Mais ces reports sont de "moindre" importance que la diminution, de l'ordre de 15%, du trafic sur la place du Trocadéro, que la mairie veut complètement piétonniser sur sa moitié sud pour la "libérer d'une circulation automobile intense", a rappelé la maire PS, Anne Hidalgo.

Quant aux véhicules de secours, principal point d'interrogation du préfet Laurent Nuñez, ils pourront emprunter le pont d'Iéna dans les couloirs de bus, et bénéficieront même d'une "fluidité accrue des temps de parcours", a assuré le premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire.

En mai 2022, le précédent préfet Didier Lallement avait opposé son veto au projet "One", craignant des "reports de circulation importants" et "des retenues" susceptibles de gêner les secours. En février, lors du dernier Conseil de Paris, son successeur Laurent Nuñez avait dit avoir "encore des interrogations" sur le projet, notamment sur ce point.

Une copie qui pourrait encore évoluer

Anne Hidalgo veut donc avec cette étude convaincre l'Etat de lui donner le feu vert sur ce projet, engagé lors de la précédente mandature et revu à la baisse depuis, sans la partie sud autour de la tour Eiffel. Par rapport au projet initial, doté d'une enveloppe de 116 millions d'euros, la nouvelle copie de la municipalité, qui concerne donc uniquement la rive droite, devrait coûter moitié moins et le chantier durer "un an à un an et demi", a précisé Emmanuel Grégoire.

Si la maire de Paris espère que les travaux pourront débuter juste après la fin des Jeux Olympiques, elle ne se dit pas non plus fermée à quelques ajustements. "Nous avons revu la copie à plusieurs reprises et je suis même prête (...) à revoir les adaptations", a-t-elle dit.

Quitte à inclure les habitants du 16ème arrondissement dans les discussions. Anne Hidalgo souhaite en effet réunir début mai un conseil de quartier en présence du maire Jeremy Redler, lui même opposé à ce projet.