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Métropole grenobloise : huit mois après, quel bilan pour Tempo vélo ?

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France Bleu Isère est en matinale spéciale transports et mobilité ce jeudi 7 janvier depuis le dépôt de la Semitag, à Gières. L'occasion notamment de faire le point sur les pistes cyclables temporaires installées dans l'agglomération grenobloise en mai dernier. Le bilan est mitigé.

La piste Tempo vélo aménagée en rive gauche de l'Isère en mai 2020. La piste Tempo vélo aménagée en rive gauche de l'Isère en mai 2020.
La piste Tempo vélo aménagée en rive gauche de l'Isère en mai 2020. © Radio France - Véronique Saviuc

Cette matinale spéciale dédiée aux transports et à la mobilité sur France Bleu Isère est aussi l'occasion de faire un point sur les Tempo vélo. En mai dernier, alors que nous sommes en pleine pandémie de coronavirus et au tout début du premier déconfinement, 18 kilomètres de pistes cyclables temporaires sont créées à Grenoble et dans son agglomération. L'objectif est de désengorger les transports en commun et faciliter la distanciation physique.

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Un bilan mitigé

Huit mois plus tard, le bilan est mitigé. Si on voit le verre à moitié plein, l'expérimentation est positive car, selon la métropole grenobloise, 1.000 à 2.000 passages quotidiens ont été enregistrés en moyenne sur ces pistes cyclables, tous secteurs confondus. Sur les quais de la rive gauche de l'Isère à Grenoble, 750 usagers par jour ont emprunté ces pistes cyclables temporaires d'après un bilan du SMMAG qui n'a pas été rendu public. Ce même rapport du Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise évoque une augmentation de 150% de la pratique cyclable dans l'agglomération grenobloise

Trois pistes supprimées, les autres pérénisées 

Malgré des chiffres encourageants, la voie Tempo vélo des quais grenoblois a été supprimée début novembre, tout comme celle de Saint-Martin-d'Hères sur l'avenue Gabriel Péri et celle de l'avenue de l'Europe à Seyssinet-Pariset. Selon Emmanuel Colin de Verdière, le président de l'association grenobloise ADTC, qui défend les transports en commun, il s'agit d'un "_très mauvais signal envoyé en début d'un nouveau mandat à la métropole__. Sur les quais grenoblois, les cyclistes roulent sur le trottoir et sont rasés par les voitures. Nous avons recréé une autoroute en plein centre-ville, où les automobilistes roulent vite_". En revanche, là où elles ont été maintenues, les pistes Tempo Vélo apaisent la circulation selon Emmanuel Colin de Verdière : "Les gens ne circulent plus que sur une voie donc il y a un meilleur respect des limitations de vitesse et c'est moins dangereux pour les piétons qui traversent", estime le président de l'association ADTC. 

De son côté, Alain Freyssinet, le vice-président de l'automobile club dauphinois basé à Grenoble, n'a "pas du tout l'impression que la circulation soit apaisée. Une autophobie s'est créée à Grenoble et de nombreux automobilistes disent qu'ils ne veulent plus mettre les pieds à Grenoble car c'est impratiquable. Cela a forcément des conséquences sur la vie économique et les commerçants", déplore Alain Freyssinet. 

Un autre argument est mis sur la table par Yann Mongaburu, l'ancien président du SMMAG qui avait plaidé pour la création des pistes Tempo vélo au moment du premier déconfinement, en mai dernier. Selon lui, les pistes cyclables temporaires et en particulier celle des quais grenoblois était primordiale pour les personnels soignants qui "l'empruntaient pour aller au CHU. Cette piste était aussi utilisée par les véhicules d'urgence, comme toutes les voies cyclables du territoire, elle était assez large pour permettre que ces véhicules ne soient plus bloqués dans la congestion automobile", ajoute Yann Mongaburu. 

Hormi les trois pistes qui ont déjà été supprimées, la métropole grenobloise assure que toutes les autres seront pérénisées et que des aménagements durables seront mis en place courant 2021. 

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