"Maintenant, il faut agir", répond la ville de Paris au ministre des Transports "pas favorable" au périphérique à 50km/h

Toujours pas d'accord entre la Ville de Paris et le gouvernement à propos du passage du périphérique à 50 km/h. Emmanuel Grégoire, le 1er adjointe à la ville de Paris a exhorté l'Etat à "agir" sur cette question, en réponse à la sortie de Patrice Vergriete. Le ministre des Transports, invité de France Bleu Paris mercredi matin, a affirmé n'être "pas au favorable au débat en l'état".

ⓘ Publicité

"C'est un débat extrêmement mal posé", a-t-il estimé. "Je peux comprendre les intentions: transition écologique, bruit, sécurité routière. On peut le comprendre. Néanmoins, aujourd'hui, il y a des gens qui prennent leur voiture, 80% de non-Parisiens. S'il y a des gens qui prennent leur voiture, c'est parce que depuis 50 ans, on a fait des villes de la voiture", a-t-il expliqué. "Ils n'ont pas le choix", assure le ministre, précisant qu'il faut "arrêter de stigmatiser les gens qui sont obligés de prendre leur voiture".

Cette prise de position a suscité la colère d'Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris. Joint pas France Bleu Paris, il dit ne pas comprendre "le sens de ces déclarations". "Je trouve que c'est répondre à une inquiétude très démagogique et très populiste et ne pas s'intéresser aux vraies choses en faisant semblant de se préoccuper du sort des gens", a affirmé l'élu.

"Le sort des gens, c'est la santé publique, la sécurité routière et ça vaut bien 2 minutes de perdues sur un trajet moyen sur le périphérique, c'est pas insurmontable", estime Emmanuel Grégoire. Selon lui, le passage de 70 à 50 km/h voulu par la Ville de Paris à partir de septembre prochain, rajouterait en moyenne deux minutes de trajet aux automobilistes.