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"On n'a jamais de TER" : la ligne Valence-Grenoble particulièrement touchée par la grève à la SNCF

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Le trafic de la ligne de train entre Grenoble et Valence reste très perturbé par la grève contre la réforme des retraites. Les usagers quotidiens du TER déplorent qu'il n'y ait eu aucune amélioration du service depuis le début du mouvement, le 5 décembre dernier.

Un TER de la région Auvergne-Rhône-Alpes (illustration). Un TER de la région Auvergne-Rhône-Alpes (illustration).
Un TER de la région Auvergne-Rhône-Alpes (illustration). © Radio France - Benjamin Bourgine

La ligne de TER Valence-Grenoble serait-elle complètement oubliée du plan de transport de la SNCF en cette période de grève ? Après un mois de mobilisation des cheminots contre la réforme des retraites, le trafic reste quasi-inexistant sur cette ligne, au grand désespoir de ses usagers quotidiens. "On voit que ça reprend dans pas mal de régions, avec 4 ou 5 TER sur 10 mais sur cette ligne, il n'y a aucun TER", regrette Pascal Moutet, qui fait le trajet quotidiennement pour le travail.

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Ce vendredi 3 janvier par exemple, il n'y avait qu'un aller-retour en train dans la journée : un départ de Grenoble à 16h30 puis un retour de Valence à 18h14. Pas vraiment adapté à des trajets professionnels. Pascal Moutet habite à Romans et prend d'habitude le train tous les jours pour aller travailler à Grenoble. "Il y a quelques bus mais ils mettent un temps pas possible à arriver parce qu'il desservent tous les patelins entre les deux agglomérations et ils ne prennent pas l'autoroute, détaille-t-il. Donc le trajet fait plutôt trois heures" contre 50 minutes environ quand le train circule normalement.

Quand il peut, ce chef de projet web opte pour le télétravail. Et quand il veut aller plus vite que le bus, il prend des covoiturages. Mais cette option est coûteuse : une quinzaine d'euros par jour alors qu'il paie toujours son abonnement TER, "130 euros par mois pour des trains inexistants, auxquels j'ajoutent des frais pour covoiturer"

"Je comprends les revendications des cheminots et je ne suis pas anti-grève, précise Pascal Moutet. Mais il aimerait comprendre pourquoi sa ligne lui semble plus touchée qu'une autre. "J'ai vraiment l'impression que cette ligne passe un peu après parce qu'on est un loin des grands centres urbains".

Lui va continuer à jongler entre télétravail, covoiturages et bus de substitution. "Mais s'il y avait déjà des bus directs qui prennent l'autoroute ou au moins un train le matin et un train le soir, on pourrait un peu s'organiser, alors que là c'est impossible. On pourrait quand même avoir un train de temps de temps, ça ne me semble pas trop demander".

"L’ensemble des lignes est touché", assure de son côté la SNCF. L'entreprise précise que "cette situation est réévaluée quotidiennement et [que] des ajustements seront réalisés dès [qu'elle en aura] la possibilité".

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