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La fin du TGV direct entre Paris et Beaune inquiète les professionnels du tourisme beaunois

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A partir de ce lundi, il n'y a plus de TGV direct entre Paris et Beaune. Il faut donc changer de train à Dijon. Ce n'est pas beaucoup plus long, mais c'est plus compliqué. A Beaune, les professionnels du tourisme craignent que l'idée de prendre le TER fasse fuir les touristes.

A partir du 4 avril, le TGV n'ira plus jusqu'à Beaune.
A partir du 4 avril, le TGV n'ira plus jusqu'à Beaune. © Radio France - Naïs Esteves

Faire Paris-Beaune en TGV sans changer de train, c'était possible matin et soir dans les deux sens, mais c'est fini. A partir de ce lundi, le TGV ne va plus jusqu'à Beaune. Il faut donc descendre à Dijon et prendre un TER pour rallier Beaune. Malgré la correspondance, ce n'est pas forcément plus long que le TGV. Ça oscille entre sept minutes de plus et deux minutes de moins selon les horaires.

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Le TER, une image de péquenots

Mais ça suscite la colère des professionnels du tourisme beaunois, qui craignent que la fin du TGV direct fasse fuir les clients. Pour Julie Armbruster, chef de réception à l'hôtel Henry II à Beaune, c'est surtout une question d'image. « Quand on reçoit des Parisiens, c'est l'image de la province qui est en jeu, insiste-t-elle. Quand ils se retrouvent à faire un trajet en TER, qui est vraiment un pousse-pousse horrible, et on est vraiment la province péquenot. »

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Face aux protestations, la SNCF a donc décidé de maintenir un TGV direct par jour le week-end, pour permettre aux touristes parisiens de venir à Beaune en évitant le TER. Stéphanie Bouhin, caviste dans le centre-ville, n'est pas convaincue. « Maintenant, avec les RTT, les gens peuvent prendre deux ou trois jours en semaine, et justement, pour éviter les week-ends et être tranquilles, ils profitent de la desserte du TGV pour venir à Beaune, constate-t-elle. Ils font marcher l'économie locale, aussi bien pour les vins que dans la restauration et tous les commerces. Donc évidemment, c'est un manque à gagner pour notre ville, c'est clair. »

Une majorité d'automobilistes

Assistante tourisme à la moutarderie Fallot, Caroline Riboteau n'est pas du tout d'accord. Pour elle, TGV ou TER, du moment qu'il y a le train, les touristes viendront. « S'arrêter à Dijon, ce n'est pas la catastrophe quand même ! Ça leur permet d'aller faire un petit tour à Dijon avant de venir à Beaune. »

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Mais il n'y a pas que les touristes qui remplissent les hôtels. En semaine, il y a aussi des séminaires d'entreprise. Franck Bernard, le directeur de l'hôtel Henry II, a peur qu'il y en ait de moins en moins. « Il y aura forcément des gens qui vont renoncer à réserver parce qu'ils ne peuvent plus venir en TGV, augure-t-il. Ne serait-ce que les séminaires qui viennent de Paris, s'il faut qu'ils prennent le TER, ça va être compliqué. C'est une perte de clientèle pour nous. Je pense que c'est une grave erreur. »

A l'Hostellerie du Cèdre, François Hau, le directeur adjoint, ne craint pas trop pour sa clientèle. « Très honnêtement, confie-t-il, beaucoup de nos clients viennent en voiture. » C'est vrai que c'est beaucoup plus pratique pour ramener des caisses de vin, ce qui est souvent le but d'une escapade beaunoise.

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