Grève SNCF : trafic fortement perturbé mais pagaille limitée

Ce mouvement social, le troisième en huit semaines, était suivi par un cheminot sur deux à la mi-journée selon les syndicats qui évoquent une mobilisation légèrement supérieure à celle enregistrée lors de la précédente grève unitaire du 9 mars. La direction faisait en revanche état d'une mobilisation "en baisse" de 11,6 points, à 23,9%.

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Contre le "dumping social"

Avec cette nouvelle mobilisation, CGT, Unsa, SUD, CFDT ainsi que FO et First (non représentatifs) entendent peser sur les négociations en cours concernant l'harmonisation des règles de travail dans le secteur ferroviaire en vue de l'ouverture à la concurrence, alors qu'une nouvelle séance de discussion se tenait mardi au niveau de la branche. Ils refusent "un dumping social". Mardi, seulement un TGV et un Transilien sur deux circulaient en moyenne, quatre TER sur dix et un intercité sur trois. En Ile-de-France, seul un train sur trois circulait en moyenne sur les RER C et D, un sur deux sur les autres lignes gérées par la SNCF (B et E). Le trafic du RER A, exploité en majorité par la RATP, était en revanche normal. Un Transilien sur deux circulait en moyenne. SNCF et médias ayant communiqué à l'avance les prévisions de trafic, nombre de voyageurs avaient pris leurs dispositions.

"Il y a peu de monde dans les grandes gares, d'une part à cause des vacances scolaires, d'autre part parce que nous avons envoyé 500.000 mails et SMS aux clients TGV et TER qui ont pu anticiper", a déclaré mardi matin un porte-parole de la SNCF.

Grève unitaire

Le préavis de grève court jusqu'à mercredi 8h.

Négociations de branche

Dans le viseur des syndicats : les négociations en cours sur les conditions de travail des cheminots : ce sont des discussions qui sont menées dans toute la branche ferroviaire pour trouver, d'ici mi-2016, des règles de travail communes à tout le secteur, c'est-à-dire aux employés de la SNCF et de ses concurrents privés, en vue de l'ouverture totale à la concurrence, qui aura lieu en 2020 pour les TGV et 2013 pour les TER et intercités.

Or une partie des syndicats estime que c'est aux opérateurs privés de s'aligner sur les conditions de travail actuelles de la SNCF. "Les cheminots craignent des remises en causes de droits, ils ont raison de se battre", a déclaré dimanche le secrétaire général du syndicat FO, Jean-Claude Mailly.