Eurométropole de Strasbourg : comment profiter des nouvelles aides au covoiturage ?
Aut'hop, le nouveau service de covoiturage de l'Eurométropole de Strasbourg entre en service le 11 mars 2024. Adossé à Karos, il permet d'obtenir des subventions pour les trajets, mais seulement sous certaines conditions. France Bleu vous explique comment en profiter.
Après Vel'hop pour les vélos, et Chron'hop pour les bus, Aut'hop entre en service dans l'Eurométropole de Strasbourg le 11 mars 2024. Il s'agit de la plateforme de covoiturage de la collectivité adossée à l'appli de covoiturage Karos. Elle propose à ses usagers des trajets fortement subventionnés par la collectivité. Ils sont gratuits pour les passagers, et le conducteur peut recevoir jusqu'à 4 euros par trajet et par passager. Mais pour cela, il faut remplir plusieurs critères.
Un départ ou une arrivée dans l'Eurométropole
Première condition : le trajet doit comprendre une arrivée ou un départ dans l'Eurométropole de Strasbourg. Les subventions ne s'adressent donc pas uniquement à des habitants de l'Eurométropole, elles peuvent aussi concerner des Alsaciens vivant à l'extérieur de la collectivité, mais qui se rendre sur place, généralement pour travailler.
Un trajet de 5 à 50 kilomètres
Deuxième condition pour obtenir une subvention : il faut que le parcours fasse plus de 5 kilomètres ou moins de 50 km, avec des montants de subvention différents selon la longueur. C'est gratuit pour le passager, qui devra payer 1 euro pour les trajets de moins de 5 km. Le conducteur, lui, reçoit 1,50 euros pour des trajets de 5 à 15 km, 10 centimes par kilomètre pour les trajets de 15 à 40 km, et 4 euros entre 40 et 50 km.
Pas de transports en commun sur le trajet
Troisième condition : le trajet ne doit pas être couvert par les transports en commun. Si le déplacement est faisable avec un transport en commun direct et moins de 10 minutes de marche, il ne sera pas subventionné. L'objectif reste de privilégier les transports en commun. Le covoiturage ne doit pas venir remplacer le bus ou le tram souligne l'Eurométropole. Mais certaines zones d'activité notamment restent difficilement accessibles par les transports en commun. Et quand elles le sont, ces transports ne sont pas toujours compatibles avec les horaires décalés. D'où l'intérêt du covoiturage.
L'Eurométropole a pris contact avec les intercommunalités voisines. Son ambition, à terme, est d'arriver à des lignes de covoiturage, comme les lignes de bus. D'autres collectivités se sont lancées dans la mise en place de services de covoiturage. Karos travaille déjà avec le PETR Bruche Mossig. Si un trajet ouvre le droit à plusieurs subventions sur Karos, c'est la collectivité du domicile de l'utilisateur qui sera retenue.
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