Passer au contenu
Publicité

Environnement : le Département de Loire-Atlantique met fin à une vingtaine de projets routiers

Par

Les conseillers départementaux de Loire-Atlantique se retrouvent à partir de ce lundi en session budgétaire. Ils doivent notamment voter le programme d'investissements routiers pour les dix prochaines années, avec l'ambition de diminuer drastiquement l'impact foncier.

La déviation de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, ouverte récemment à la circulation, a été réalisée dans un plus grand souci environnemental. La déviation de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, ouverte récemment à la circulation, a été réalisée dans un plus grand souci environnemental.
La déviation de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, ouverte récemment à la circulation, a été réalisée dans un plus grand souci environnemental. - Département de Loire-Atlantique

La loi Climat et Résilience, promulguée en août 2021, affiche un objectif clair : zéro artificialisation nette (ZAN) des sols d'ici 2050. Et le Département de Loire-Atlantique, dans cette volonté depuis plusieurs années, passe dès maintenant à l'action. Comme dit son président Michel Ménard, "on ne peut pas avoir adopté un objectif sur la zéro artificialisation nette voté à l'unanimité et ne pas le mettre en œuvre ensuite".

Publicité

Le programme pluriannuel des investissements routiers pour la prochaine décennie (2022-2032) est "historique", selon Freddy Hervochon, vice-président du Département aux mobilités. L'objectif est de passer, en 10 ans, de 600 hectares d'artificialisation à 150 hectares. Pour y parvenir, une vingtaine de projets routiers ont été écartés. Freddy Hervochon l'admet : "On est dans une politique des mobilités en rupture."

Par exemple, l'aménagement attendu dans le Vignoble depuis 30 ans, de Clisson à Vallet en direction du Maine-et-Loire, ne se fera pas. L'élu s'explique : "C'est un projet ex-nihilo qui impacte 100 hectares, ce n'est pas raisonnable". Le Département promet, en échange, de consacrer des investissements sur la route départementale existante. Autre projet abandonné : la liaison Carquefou - Nort sur Erdre. Là encore "pour des raisons d'artificialisation et d'impacts environnementaux majeurs puisque nous sommes dans une zone où il y a des marais de l'Erdre."

A contrario, le Département multiplie par trois son investissement en faveur du vélo

Les projets d'aménagements routiers engagés seront poursuivis, comme la déviation de Machecoul où les ouvrages d'art sont déjà construits. Mais certains seront modifiés, toujours dans l'objectif de grignoter moins de foncier. Exemple à Saint-Etienne de Montluc, la déviation se fera par le sud. Les études montrent que ce sont deux hectares de terres artificialisées contre dix si la route passe par le nord. Sans compter la cinquantaine de chênes centenaires qu'il faudrait abattre.

Il est parfois difficile de faire comprendre aux élus locaux que la nouvelle route promise sur leur territoire ne se fera pas. Ou différemment. Mais la loi Climat et Résilience s'applique à toutes les collectivités, et notamment les intercommunalités. Freddy Hervochon rappelle qu'"elle propose un quota, une sorte de droit à consommer les sols. Et tous les projets abandonnés, c'est finalement de l'artificialisation non réalisée, qui pourra servir pour leurs projets locaux comme les zones d'activités ou les logements."

A noter aussi que la vingtaine de projets routiers abandonnés représente pour le Département de Loire-Atlantique une économie de 624 millions d'euros. A contrario, il multiplie par trois son investissement en faveur du vélo. La collectivité veut créer 470 nouvelles liaisons cyclables entre les communes. L'objectif, c'est d'arriver à 6.000 kilomètres d'itinéraires dans tout le département d'ici 2032.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined