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EN IMAGES - Voie de covoiturage sur l'A1 : la police commence à verbaliser aux abords de Lille

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Après deux mois de pédagogie, les forces de l'ordre ont commencé à relever les infractions lors de l'activation de la voie de covoiturage sur l'autoroute A1. Vous risquez désormais 135 euros d'amende si vous ne respectez pas ce dispositif qui vise à réduire les bouchons dans la métropole lilloise.

France Bleu Nord a embarqué avec les policiers de la CRS autoroutière lors d'une opération de contrôle sur l'A1 France Bleu Nord a embarqué avec les policiers de la CRS autoroutière lors d'une opération de contrôle sur l'A1
France Bleu Nord a embarqué avec les policiers de la CRS autoroutière lors d'une opération de contrôle sur l'A1 © Radio France - Hélène Fromenty

Un peu plus de deux mois après la mise en place de la voie de covoiturage sur l'autoroute A1, près de Lille, la police a commencé ce lundi 6 novembre à verbaliser les automobilistes en infraction lors de l'activation de la mesure. Ce dispositif expérimental a été lancé le 4 septembre sur une portion de l'A1, dans le sens Paris-Lille, avec l'objectif de réduire les bouchons dans la métropole lilloise.

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Cette voie de covoiturage s'active lorsque le trafic est dense, c'est à dire aux heures de pointes, généralement entre 6h30 et 9h le matin. Une situation que les forces de l'ordre - la CRS autoroutière Nord-Pas-de-Calais  - et le service départemental des routes - la DIR Nord - peuvent suivre en direct depuis leur centre commun de supervision du trafic, à Villeneuve-d'Ascq.

Lorsque le trafic routier est engorgé, les policiers et le service départemental des routes le voient depuis leur centre de supervision, à Villeneuve-d'Ascq.
Lorsque le trafic routier est engorgé, les policiers et le service départemental des routes le voient depuis leur centre de supervision, à Villeneuve-d'Ascq. © Radio France - Hélène Fromenty

Lors de l'activation du dispositif, la voie de gauche de l'A1 est exclusivement réservée aux véhicules transportant plus d'une personne, aux véhicules classés Crit'air zéro, aux taxis ou encore aux véhicules de secours. Sur la route, les automobilistes sont informés par un panneau en forme de losange, qui s'allume au dessus de la file de gauche.

Les poids-lourds doivent quant à eux rouler sur la voir de droite, avec interdiction de dépasser. Les "autres" véhicules, doivent rouler au milieu ou à droite.

Caméras embarquées

Ces dernières semaines, les contrôles n'étaient que pédagogiques, donc sans infraction envers les conducteurs en tort. Mais c'est désormais terminé. "On a laissé le temps aux usagers de s'approprier la nouvelle réglementation et le dispositif, explique Frédéric Dubus, commandant de la CRS autoroutière Nord-Pas-de-Calais. Mais pour savoir si cette expérimentation fonctionne, avec un réel effet sur le trafic, et l'adapter au besoin, il faut qu'elle soit respectée. Le préfet nous a donc demandé de passer à la phase répression."

Les policiers de la CRS autoroutières opèrent donc quotidiennement des contrôles sur le tronçon concerné par la mesure, c'est à dire entre Dourges et Lille.

Deux motards de la police sont mobilisés pour identifier les éventuels contrevenants sur la voie de gauche.
Deux motards de la police sont mobilisés pour identifier les éventuels contrevenants sur la voie de gauche. © Radio France - Hélène Fromenty

Le dispositif de contrôle est le suivant : un motard de la police est chargé de repérer les contrevenants et de leur indiquer qu'ils doivent se rabattre vers la droite ; un deuxième motard équipé d'une caméra embarqué filme le véhicule et sa plaque d'immatriculation.

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Amende de 135 euros

Mais le contrôle ne s'arrête pas là. "Ensuite, au retour au poste, il y a tout un travail de vérification, reprend le commandant Dubus. On vérifie les plaques d'immatriculation, et les images pour être certains que les véhicules visés n'avaient pas à se trouver là. Par exemple, s'il y a un véhicule électrique, il est écarté et ne sera pas verbalisé."

Si les infractions sont confirmées, l'automobiliste doit payer une amende de 135 euros, sans retrait de point, minorée à 90 euros si elle est payée sous 15 jours. Les premiers procès-verbaux devraient donc arriver dans les prochains jours.

Le commandant Frédéric Dubus supervise les opérations de contrôle sur l'autoroute.
Le commandant Frédéric Dubus supervise les opérations de contrôle sur l'autoroute. © Radio France - Hélène Fromenty

"Depuis le début de la semaine, on relève en moyenne 50 infractions par jour, sur les deux heures d'activation de la voie de covoiturage, assure Frédéric Dubus. Mais prochainement nous serons aidés par un radar-sanction automatisé."

Ce radar, qui sera installé à hauteur de Phalempin, fonctionnera avec des clichés infrarouges, aussi appelés thermiques, et prendra plusieurs photos de chaque véhicule.

"On pourra donc avoir la plaque d'immatriculation, et avec la détection de chaleur nous serons en mesure de vérifier combien de personnes sont à bord du véhicule. Donc le petit malin qui voudrait mettre une poupée à côté de lui, ça ne fonctionnera pas car le radar identifiera bien qu'il est seul…"

Cette nouvelle machine est en cours de certification, elle devrait arriver dans le Nord au mois de décembre.

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