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Circulation : quand les bas côtés des autoroutes deviennent ... de véritables poubelles

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Les routes sont chargés ce dimanche pour les derniers retours de vacances estivales. Des usagers parfois peu scrupuleux, qui confondent bas-côtés et poubelles, ce que souligne la Direction Interdépartementales des Routes du Centre-Ouest.Des déchets qui représentent un vrai danger pour les agents.

Les agents de la DIRCO récupèrent des dizaines de tonnes de déchets chaque année sur l'A20 en Corrèze (Photo illustration)
Les agents de la DIRCO récupèrent des dizaines de tonnes de déchets chaque année sur l'A20 en Corrèze (Photo illustration) © Radio France - Nolwenn Quioc

C'est le dernier grand week-end de retour des vacances estivales. Bison-Futé voit orange dans le sens des retours ce dimanche. Vous allez peut être prendre la route soyez prudents, soyez aussi responsables. Mégots, emballages,  objets diverses jonchent les bas-côtés des autoroutes, comme chez nous le long de l'A20 et de l'A89 en Haute-Vienne et en Corrèze. Certains de ces détritus sont jetés par la fenêtre par certains automobilistes, d'autres mal attachés tombent des voitures ou des remorques. 

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Il y a les insolites des meubles, des canapés, des vélos tombés des voitures ou des remorques. Il y a les classiques: emballages de fast food, morceaux de pneus, chaussures, paquets de cigarettes ou encore des batteries de voitures et puis il y les " peu ragoutants", comme les nombreuses bouteilles remplies d'urines. Des déchets que la Direction Interdépartementales des Routes du Centre-Ouest ramasse, trie, envoie dans des filières de revalorisation mais qui mettent en danger la vie des agents. 

Des agents qui s'exposent pour pouvoir les ramasser ...

C'est le cas des patrouilleurs, obligés de s'arrêter sur les bandes d'arrêt d'urgence et qui s'exposent donc aux autres automobilistes. C'est aussi le cas tout au long de l'année explique Marjorie Lambert-Gourabian, responsable du centre d'entretien et d'intervention de la Dirco à Argenton sur Creuse dans l'Indre. "Nous organisons des campagnes d'entretien des bas-côtés donc on doit mettre des neutralisations de voies, des voies lentes, pour pouvoir justement aller ramasser tous ces déchets".  Là encore les agents s'exposent aux autres usagers de la route.

... ou lorsqu'ils fauchent les bas-côtés 

Et puis, on y pense moins sans doute, mais les agents de la DIRCO s'exposent également lors des campagnes de fauchages des bas côtés. Il y a bien évidemment de gros engins, mais certains sont aussi équipés de petites débroussailleuses.  Malgré les ramassages fréquents, ces dernières tombent parfois nez à nez avec des canettes en métal ou d'autres objets tranchants. " En fauchant de manière un peu plus précise on peut vite avoir des accidents si l'on touche avec une débroussailleuse, une canette par exemple ! " souligne Marjorie Lambert-Gourabian. 

Des déchets dangereux ... et  coûteux !

Si tous ces déchets sont dangereux pour les agents ils sont aussi coûteux. Une fois ramassé ils doivent être triés par les agents de la DIRCO. Ils sont ensuite expédiés pour être recyclés et revalorisés, mais l'opération n'est pas gratuite rappelle la DIRCO qui paie pour la prise en charge de certains déchets.  " On doit mettre en place des filières pour revaloriser ces déchets et certains sont payantes" détaille ainsi Marjorie Lambert-Gourabian, elle résume " Comme les particuliers paient la prise en charge de leurs poubelles chez eux, la DIRCO paie aussi la prise en charge des siennes !" 

Des déchets qui se comptent centaines de tonnes ! Exemple en 2015 rien que sur l'autoroute A20, entre les aires de repos et les bas côtés, la DIRCO a récolté 260 tonnes de déchets en Haute-Vienne et en Corrèze. C'est simple résume Marjorie Lambert-Gourabian, " On pourrait faire ça toute l'année, ne faire que ramasser les déchets toute l'année tellement il y en a !" 

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