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VIDÉO - Des Poitevins lancent un concours avec Hugo Marchand pour inciter les garçons à danser

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À Saint-Benoît, près de Poitiers, l'association des "Jeunes Amis de la danse" a lancé un concours réservé aux garçons pour les inciter à danser et à lutter contre les préjugés. Le projet est parrainé par le danseur étoile Hugo Marchand.

Rémi, 17 ans, est le seul danseur de son groupe de danse classique cette année à Saint-Benoît près de Poitiers. Rémi, 17 ans, est le seul danseur de son groupe de danse classique cette année à Saint-Benoît près de Poitiers.
Rémi, 17 ans, est le seul danseur de son groupe de danse classique cette année à Saint-Benoît près de Poitiers. © Radio France - Anne-Lyvia Tollinchi

C'est un concours national, parrainé par le danseur étoile Hugo Marchand et piloté par une association poitevine, les "Jeunes Amis de la danse", installée à Saint-Benoît, près de Poitiers. Le but est de lutter contre les préjugés et inciter les garçons à danser.

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"N'importe quel garçon, âgé de 12 à 25 ans, peut participer. Il faut simplement nous envoyer une vidéo d'une chorégraphie de deux minutes et une vidéo pour expliquer son expérience personnelle de la danse avant le 23 février," détaille François Lecellier, président de l'association. "Le jury, composé d'Hugo Marchand, regardera ensuite les vidéos et sélectionnera une dizaine de danseurs qui pourront visiter le Palais Garnier de l'Opéra national de Paris cet été et danser sur scène à Poitiers le 11 mai prochain."

Le projet est également porté par la Fédération Française de Danse et soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine.

"Certains garçons arrêtent la danse au collège à cause des moqueries"

À l'origine de ce projet, un constat : "Je me suis rendu compte que certains garçons arrêtaient la danse quand ils entraient au collège, raconte François Lecellier. Le problème, c'est que quand je leur demandais pourquoi, souvent ce n'était pas parce qu'ils n'aimaient plus la danse, non, c'était parce qu'on se moquait d'eux. Au lycée, ça va un peu mieux, les esprits sont plus ouverts et on en a qui reviennent, mais pas tous".

Le projet vise aussi à inciter les novices qui n'osent pas se lancer. "Il y a encore beaucoup de travail à faire. C'est encore très difficile aujourd'hui de les faire commencer. Il y a encore des parents qui disent à leurs garçons 'non, mais tu ne vas pas faire de la danse, c'est une activité de fille', ce n'est même pas un sport pour eux. Puis il y a beaucoup de préjugés, principalement au collège, les adolescents sont méchants entre eux et ça en décourage beaucoup."

Le concours est lancé par l'association les "Jeunes Amis de la Danse", basée dans la Vienne, mais a une portée nationale.
Le concours est lancé par l'association les "Jeunes Amis de la Danse", basée dans la Vienne, mais a une portée nationale. © Radio France - Anne-Lyvia Tollinchi

Le soutien essentiel des proches

"Je n'aurais jamais fait de la danse si mes parents ne m'avaient pas poussé, reconnaît Rémi, 17 ans, seul danseur dans son cours de danse classique à Saint-Benoît. Quand j'étais petit, je dansais sur les chansons de Mylène Farmer et mes parents m'ont dit de m'inscrire. Au début, je ne voulais pas parce que c'est catégorisé pour les filles."

Rémi fait son premier cours à huit ans et les craintes s'envolent très vite. "J'ai eu que des compliments au début et je me suis senti vite bien. Au collège, je ne le disais pas, je le gardais un peu pour moi, mais si on me demandait quel sport je faisais je ne mentais pas, je disais que je faisais de la danse et tout le monde l'acceptait."

Son papa, Fabrice, se souvient : "Il ne faisait pas de sport et on trouvait qu'il dansait bien alors, on lui a proposé de s'inscrire à la danse. Moi aussi, j'aimais bien danser à son âge, mais j'avais un papa qui était très vieux jeu et c'était hors de question, c'était pour les filles et pas pour les garçons. J'ai fait du tennis à la place, ça ne me plaisait pas du tout. Du coup, je n'ai pas voulu faire la même erreur avec mon fils, et aujourd'hui, je suis très fier de lui."

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"Je me suis senti découragé"

Virgile, 15 ans, a commencé la danse à quatre ans. Mais lui est passé par des périodes de doutes et de découragement. "Quand j'étais en maternelle et au primaire, on me disait 'oh t'es un garçon, tu dois porter un tutu, etc.' donc ça m'a un peu découragé, mais mon entourage et mes amis m'ont dit de continuer et de pas lâcher. Je me suis senti soutenu et je me suis rendu compte un peu plus grand que ça n'arrivait pas à tout le monde. Je connais des garçons où les familles n'étaient pas impliquées et donc ils arrêtaient."

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Rémi et Virgile n'ont pas encore envoyé leur vidéo de candidature pour le concours, mais leur chorégraphie est prête. "Il faut que ce soit parfait, il me reste une semaine pour peaufiner les mouvements. En plus, être jugé par Hugo Marchand, ça fait rêver !", sourit Rémi avec des étoiles dans les yeux.

Pour l'instant, une vingtaine de candidats a déjà envoyé son dossier. La date limite pour participer au concours est le 23 février.

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