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Une sénatrice interpelle le gouvernement pour des pastilles d’iode à 22 km d’une centrale nucléaire

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« Il y a un peu une forme de panique sur les pastilles d'iode » : une sénatrice s’inspire du principe de précaution en Belgique et au Luxembourg et demande à Barbara Pompili d’élargir le périmètre du PPI (Plan particulier d’intervention) limité à 20km autour des centrales nucléaires.

La centrale nucléaire de Cattenom en Moselle avec des pastilles d'iode disponibles à 20km. La centrale nucléaire de Cattenom en Moselle avec des pastilles d'iode disponibles à 20km.
La centrale nucléaire de Cattenom en Moselle avec des pastilles d'iode disponibles à 20km. © Radio France - François Pelleray

La question posée au gouvernement est restée sans réponse depuis plusieurs années et a été reposée ce week-end par une sénatrice en Lorraine : « Nos concitoyens sollicitent leurs élus pour obtenir des pastilles d’iode. Ils ne veulent pas revivre l’injustice de Tchernobyl et ce sentiment d’abandon légitime. » 

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Et Véronique Guillotin, sénatrice centriste (Parti radical) de Meurthe-et-Moselle de poursuivre : « Beaucoup de gens aujourd'hui, spontanément, m'appellent, m'écrivent sur Internet et me demandent, il y a un peu une forme de panique sur les pastilles d'iode. Alors, s'il n'est pas utile de distribuer des pastilles d'iode à tout le monde aujourd'hui, c'est utile d'anticiper les choses parce qu'on sait que dans les conflits, dans les problèmes sanitaires, on a encore vécu tout dernièrement avec la crise Covid, l'anticipation de la prévention est absolument nécessaire.

Réduire le risque de cancer de la tyroïde

Il n'y a pas de panique générale, mais il y a beaucoup de questionnements. Quand on a entendu les approches sur les centrales nucléaires et qu'on a vécu Tchernobyl, les poussières radioactives ne s'arrêtent pas aux frontières… »

La parlementaire centriste regarde ce qui se passe en Belgique, où 56 000 boites de 10 pastilles d’iode ont été vendues en une journée juste après l’attaque et l’incendie dans la plus grande centrale nucléaire en Ukraine et souhaite que la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, se penche sur la question rapidement : « les PPI organisent la prévention, l’alerte et le secours aux populations en cas d’accident sur nos centrales nucléaires. Elles prévoient également le rayon de distribution gratuite et préventive de pastilles d’iode, qui réduisent le risque de cancers et de troubles de la thyroïde après une exposition radioactive. »  

Frontière et nucléaire

Véronique Guillotin précise sa demande en voulant protéger ses concitoyens au nord de la Lorraine : « Je demande à ce que l'on étende les plans particuliers d'interventions qui octroient la possibilité de distribution notamment de pastilles d'iode en cas de problème nucléaire à l'ensemble des intercommunalités à partir du moment où une commune est concernée. Juste un exemple, Audun-le-Tiche qui est concernée parce que c'est à 20 kilomètres de cette centrale, alors que Villerupt, dans la même intercommunalité, à 22 kilomètres, n'est pas concernée alors que l'ensemble du territoire luxembourgeois, lui, est concerné par l'État luxembourgeois, bien sûr, et que la Belgique, met la distance à 100 km alors que nous nous la mettons à 20 km. À l’heure où la France préside le Conseil de l’Union européenne, il me semble plus que temps de mettre en action la coopération, notamment transfrontalière, sur un sujet aussi majeur. »

La centrale nucléaire de Cattenom, en Moselle, au nord de la Lorraine est située à 40 km de Metz et à 79 km de Nancy.

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