Passer au contenu
Publicité

Une semaine après les orages en Dordogne, 150 pompiers sont encore mobilisés chaque jour

Par

Ce mardi 28 juin, une semaine après les violents orages sur le nord-ouest de la Dordogne, 150 pompiers sont encore mobilisés au quotidien pour réparer les dégâts. Ils installent des bâches sur les toitures abimées - 80.000m² déjà posés - mais soutiennent aussi psychologiquement la population.

Dans le Riberacois, entre 1000 et 1500 pompiers, en tout, ont été mobilisés depuis une semaine pour secourir les sinistrés des orages Dans le Riberacois, entre 1000 et 1500 pompiers, en tout, ont été mobilisés depuis une semaine pour secourir les sinistrés des orages
Dans le Riberacois, entre 1000 et 1500 pompiers, en tout, ont été mobilisés depuis une semaine pour secourir les sinistrés des orages © Radio France - Emmanuel Claverie

Depuis une semaine, ce mardi 28 juin, les pompiers viennent en aide aux habitants du Riberacois, touchés par un violent orage de grêle. D'abord pour secourir, ensuite pour réparer, et soutenir la population. Le colonel Pierre Hierholtz, directeur départemental adjoint du SDIS 24 était l'invité de France Bleu Périgord, pour témoigner du travail réalisé par ses hommes.

Publicité
loading

300 interventions réalisées en une journée

En sept jours, les pompiers ont posé 8 hectares de bâches sur des toitures. C'est plus de 26 fois la surface de la cathédrale de Périgueux. Ils ont utilisé plus de 350 kilos de clous, 8km de liteau et de ficelle. Et ils n'ont pas terminé."On a réalisé 3/4 du travail. Mais là on rentre dans le dur, après les maisons le plus facilement accessibles, il nous reste aujourd'hui les bâtiments hauts, compliqués. Pas les plus sensibles mais ce travail va prendre du temps" détaille Pierre Hierholtz.

1000 à 1500 pompiers se succèdent sur le terrain depuis une semaine

"Les 1350 sapeurs-pompiers de la Dordogne se donnent à fond" indique le colonel Pierre Hierholtz. Avec des renforts de Gironde, mais aussi de 12 services d'incendie et de secours de toute la France. "Les employeurs publics comme privés, libèrent leurs sapeurs-pompiers volontaires salariés pour qu'ils puissent venir aider. C'est extraordinaire. Des entreprises privées d'ailleurs viennent aussi nous aider."

Les pompiers apportent aussi un soutien psychologique

Mais depuis une semaine, le travail des secours ne se fait pas uniquement en hauteur, sur les toits. "C'est le plus spectaculaire, mais il y a aussi une mission dans l'ombre, qui est très importante, c'est le soutien à la population, rajoute le colonel Pierre Hierholtz. "Les sapeurs-pompiers répondent d'abord par leur présence, par leur parole. Les psychologues, médecins, infirmiers qui, depuis lundi à 23 h 30, 23 h 45, sont sur le terrain et accompagnent la population."

Les dégâts sont importants, "les habitants sont abattus. Mais je suis impressionné, d'une part, de la dignité, d'autre part de l'engagement de tous. Mais il est nécessaire de les soutenir, il est nécessaire d'être présent encore pendant des jours, voire des semaines, parce que ces plaies ne se panseront pas aussi rapidement qu'on peut l'imaginer."

Le risque de feux de forêt augmente dans le secteur

Les secours sont mobilisés en nombre dans les communes, les hameaux touchés par la grêle et l'orage. Mais les forêts aussi ont souffert. Impossible pour l'heure, de savoir à quel point. "Les dégâts sont extrêmement importants, des reconnaissances sont en cours pour identifier l'augmentation du risque de feux de forêt dans le secteur", explique le colonel Hierholtz. "Les pistes sont coupées par les branches qui sont tombées, lorsque les bois accumulés forment des tas qui sont propices à l'inflammation et très difficiles d'accès. C'est un peu la course contre la montre, le but c'est d'identifier exactement les zones pour pouvoir se prémunir de ce risque."

Il y a de faux couvreurs qui démarchent les sinistrés. C'est une calamité qui accompagne chacune des difficultés, des souffrances de la population. À chaque fois, nous avons ces vautours qui viennent essayer de profiter, de prendre un peu de la misère de ceux qui nous entourent - Colonel Pierre Hierholtz

La gendarmerie met en garde contre de faux couvreurs dans la zone. Ils se présentent chez les habitants sinistrés et proposent de bâcher les toits contre un montant exorbitant et en liquide (jusqu'à 3.000 euros parfois). Il ne faut surtout pas accepter ! La gendarmerie a été informée par les pompiers qui précisent qu'ils bâchent les toits gratuitement!

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined