Une grande majorité de SDF prend une douche plus d’une fois par semaine

Pour en finir avec les idées toutes faites l’Observatoire du Samusocial de Paris a réalisé une enquête sur l’hygiène des sans domiciles fixes.

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Un millier de personnes a été interrogée. Parmi elles, les deux tiers étaient hébergées en centres. Cette étude révèle que les SDF se préoccupent de leur hygiène d’où **l’importance des bains douches ** qui s’avèrent être un bon moyen de rester propre. L’enquête montre également l’importance des laveries automatiques qui sont utilisées par 76% des personnes qui dorment dans la rue.

L’hygiène dans les centres d’hébergement

Souvent les personnes qui refusent de se laisser prendre en charge évoquent leur peur d’attraper la gale ou des poux de corps . Ces idées ne correspondent pas à la réalité d’aujourd’hui car les centres d’hébergement ont accompli d’énormes progrès en matière d’hygiène.

Selon l’étude de l'Observatoire du Samusocial, dans les centres, les SDF sont 0,4% à avoir eu la gale et 0,05 à avoir attrapé des poux de corps contre respectivement 6,4% et 5,1% pour les personnes qui vivent dehors. Les sans abris sont moins contaminés quand ils possèdent un duvet personnel ce qui prouve l’importance de la distribution de duvet par les équipes de maraudes indique le Samusocial..

Les SDF et les soins

L’accueil de jour du Samusocial de Paris, permet à tous ceux qui se présentent de bénéficier de consultations médicales, d’un accompagnement social et de la possibilité d’ouvrir des droits. La proportion de personnes bénéficiant d’une couverture maladie est plus importante au sein de la population rencontrée dans les centres que dans l’espace public : 93% contre 64%

Il apparaît aussi que** les personnes qui vivent dans la rue s’intéressent moins à leur santé** : 26% des personnes rencontrées dans l’espace public ne se sont pas rendues chez un médecin depuis plus de deux ans. Dans les centres, 55% des personnes se sont rendues à une consultation médicale il y a moins d’un mois.

La complexité des démarches administratives , ajoutée à un sentiment d’exclusion sociale fortement ancré et trop souvent renforcé par le mauvais accueil réservé aux personnes sans-abri dans les structures administratives et de soins les conduisent fréquemment à renoncer aux soins analyse le Samusocial.

Pour que l’accès aux soins des plus démunis soit d’avantage pris en compte, le Samusocial adressera des** observations** destinées à être prises en compte dans la stratégie nationale de santé .