Un vigile devant le centre social de La Devèze à Béziers pour assurer la sécurité du personnel et des familles

La présence d'un agent de sécurité devant un centre social pour assurer la sécurité du personnel peut paraitre surprenant. Et pourtant, c'est le cas depuis le 8 avril 2024 devant le Mas de Rencontres dans le quartier de La Devèze à Béziers.  Ce vigile est présent à l'entrée de l'établissement à chaque ouverture au public du lundi au vendredi (9h-12h / 14h-18h).

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C'est l'une des mesures prises et financée à 100% par l'Adages qui gère le site. Un protocole a été mis en place courant mars, lors d'une rencontre en sous-préfecture, en partenariat avec la CAF, la mairie et l'agglomération de Béziers, pour assurer la sécurité du personnel, mais aussi de celles des familles.

En complément de ce vigile, un téléphone PTI (protection des travailleurs isolés) avec bouton d'appel d'urgence a été installé et permet ainsi d'alerter un cadre en cas d'urgence. Il est aussi envisagé de fermer la coursive. Le public serait alors contraint de sonner pour entrer.

Le centre a officiellement rouvert le 8 avril

Le centre socioculturel se situe place de l'Église, là où se retrouvent de jeunes vendeurs de drogue. Le personnel avait fait valoir un droit de retrait collectif fin février 2024 suite à des "incidents indésirables et graves constatés à 15 reprises entre octobre et fin février" avait expliqué à l'époque la direction. Des dealers auraient tenté de s'introduire dans le centre social**. Des produits stupéfiants avaient été retrouvés au sol par le personnel au moment de lever les grilles des locaux.

L'ensemble du personnel avait repris son service au retour des vacances de Pâques le 22 avril dernier

"Les salariés ne voulaient pas revenir par rapport à l'insécurité, mais ils avaient tous hâte de reprendre du service" précise Gwladys Foucher, directrice par intérim de l'espace Famille. "Mais ils voulaient le faire dans des conditions optimales sur site. Ils sont revenus confiants, très motivés pour mener à bien leur mission de service aux habitants.

C'est vrai que nous avons aussi ce projet de fermer la coursive dans les prochains mois. Il faut d'abord un accord de copropriété. Ça va prendre un peu de temps. Nous maintiendrons l'agent de sécurité tant que nécessaire".

Un protocole de reprise du travail, hors les murs avait dans un premier temps été mis en place (90 % des activités). Mais ce fonctionnement n'était pas satisfaisant pour le personnel qui souhaitait d'après la direction une reprise in-situ.

"Évidemment, un centre social est un équipement ouvert vers l'extérieur et qui ne doit pas être sécurisé par un vigile, mais cette présence n'a pas pour vocation à perdurer dans le temps. On espère que dans quelques mois, ce ne sera plus le cas. Mais l'agent restera ici tant que cette présence est nécessaire. C'est vrai que ça peut paraître bizarre, mais on a traversé des événements qu'on peut qualifier d'anormaux. Là, nous avons répondu à une situation qui n'est pas habituelle".

Le Mas des Rencontres, agrée par la CAG est installé dans ce quartier populaire depuis 2018 et accueille 200 familles, dont 90 de femmes et enfants.