Un photographe de Reims "met en lumière" la "diversité" de la ville, grâce aux portraits des habitants

"Rémois depuis...". C'est le nom du projet de Théo Wallyn, photographe professionnel de 26 ans installé depuis 7 ans à Reims. En novembre, il a monté un studio photo dans la Galerie parallèle située passage Talleyrand, pour tirer le portrait des Rémois. Son idée : raconter la ville à travers ses habitants. Il l'a expliqué à France Bleu Champagne-Ardenne.

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France Bleu Champagne-Ardenne : Pourquoi avoir monté ce projet ?

Théo Wallyn : J'ai deux passions dans la vie, faire de la photo et rencontrer du monde. Et je trouve qu'on apprend énormément avec les gens. Donc c'est juste ça, aller à leur rencontre, découvrir des savoir-faire, des histoires... Je m'enrichis de ça. La vie n'est pas assez longue pour tout apprendre, donc c'est ma façon de le faire.

Comment parvenez-vous à mettre en confiance les Rémois que vous photographiez ?

J'essaie d'être le plus humble possible dans ma façon d'approcher les gens, de discuter avec eux. Cela peut aller du simple 'Comment vous vous appelez?' à 'Vous faites quoi dans la vie?' ... Et les gens vont livrer beaucoup de choses juste parce qu'on prend le temps de les écouter. On n'est pas en train de les diriger comme dans un shooting, où c'est le photographe qui donne ses directives. L'idée, c'est de s'intéresser à l'individualité de chacun, qu'on se rencontre et qu'un lien se créé. Et les gens ressortent de là avec la banane, il s'est passé quelque chose. Même ceux qui ne sont pas du tout à l'aise avec la photo.

Vous avez déjà réalisé 150 portraits de Rémois. Que racontent-ils de la ville ?

La diversité de Reims. Je suis dans une galerie en centre-ville, où tout le monde ne va pas, mais rien qu'ici j'ai croisé des profs à la retraite, des chefs de cave de grandes maisons de champagne, des vignerons évidemment, mais aussi des femmes de ménage qui se lèvent à 5h du matin, des gens qui tiennent leur bistrot depuis 30 ans, des membres d'associations, des sportifs... Il y a beaucoup de gens, de parcours très différents, et je trouve ça bien de les mettre un peu en lumière.

Quelle suite allez-vous donner à ce projet ?

Après la Galerie parallèle où les gens viennent à ma rencontre, j'aimerais pouvoir aller dans les maisons de quartier. Parce que pour l'instant je suis dans le centre-ville de Reims, et il sera plus facile d'avoir vraiment tout l'éventail des habitants en se déplaçant. Ensuite, j'aimerais en faire un livre et le publier l'année prochaine. C'est l'objectif du projet.