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Un chamois aperçu près de Bordeaux : "C'est un animal montagnard, il n'a rien à faire ici au niveau de la mer"

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Un photographe animalier amateur a immortalisé un chamois au début du mois de décembre près de Bordeaux. Depuis, plusieurs hypothèses tentent d'expliquer l'origine du chamois.

Le chamois aperçu en bord de la Garonne près de Bordeaux. Le chamois aperçu en bord de la Garonne près de Bordeaux.
Le chamois aperçu en bord de la Garonne près de Bordeaux. © Radio France - Jean-Pierre Peña

Un chamois a été aperçu début décembre près de Bordeaux, en bord de la Garonne. Une présence si incongrue pour un animal emblématique de la montagne que certains ont du mal à y croire. "Là, on est un peu loin des Pyrénées quand même, moi je n'y crois pas", déclare Morgan, un habitant de Quinsac dont la maison est située en face du pré où le chamois a été photographié.

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Jean-Pierre Peña, le photographe animalier amateur ayant immortalisé le chamois.
Jean-Pierre Peña, le photographe animalier amateur ayant immortalisé le chamois. © Radio France - Jules Brelaz

"On s'est approché jusqu'à ce qu'on puisse être en mesure de pouvoir le photographier, c'est-à-dire à 50 ou 60 mètres de l'animal. On a aperçu sa tête blanche qui dépassait des herbes avec une robe assez touffue, ça ne peut pas être un cerf, ça ne peut être qu'un chamois", affirme Jean-Pierre Peña, un photographe animalier amateur.

Le chamois aperçu en bord de Garonne dans un pré longeant la D10 près de Quinsac.
Le chamois aperçu en bord de Garonne dans un pré longeant la D10 près de Quinsac. © Radio France - Jean-Pierre Peña

"C'est tout à fait anormal. Le chamois vit dans les Alpes, à 1200-1500 mètres d'altitude. Son proche cousin l'isard lui dans les Pyrénées. Ici, on est au niveau de la mer, il n'a rien à faire là", s'inquiète cet habitant de Carignan. Sans trace de l'animal depuis plusieurs jours, Jean-Pierre Peña craint que le chamois ait été abattu. Une affirmation démentie par la Fédération de chasse de la Gironde.

"Non, il ne faut pas craindre les chasseurs, ils ont déjà beaucoup de travail en ce moment avec les sangliers", assure Jérôme Werno, directeur technique à la Fédération départementale de la Gironde. "C'est quand même très, très curieux, vu la géographie et la topographie du territoire. Mais on a déjà observé des chamois à plus de 200 kilomètres de leur lieu de vie habituel. Après, ça pourrait être un animal qui a été lâché clandestinement, mais c'est peu probable. On était plutôt sur la piste d'animaux en provenance du Massif central. Dans le Puy-de-Dôme, dans le Cantal, il y a eu des campagnes de réintroduction de l'animal. Mais bon, on est quand même assez loin de l'Auvergne."

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