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Un an après l'épisode de grêle à Châteauroux, certains attendent toujours la réparation de leur logement

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Il y a un an, le 22 mai 2022, une violente pluie de grêle s'abattait sur Châteauroux et ses environs. Un an plus tard, les dégâts sur les toitures sont toujours visibles. Certains attendent toujours les réparations.

Une maison à la toiture bâchée quartier des Grands champs à Châteauroux Une maison à la toiture bâchée quartier des Grands champs à Châteauroux
Une maison à la toiture bâchée quartier des Grands champs à Châteauroux © Radio France - Carl Dechâtre

De nombreux toits sont encore bâchés à Châteauroux, en particulier dans le secteur des quartiers Saint-Jean, Saint-Jacques, aux Chevaliers, et aux Grands-Champs. Stigmates encore visibles du violent orage de grêle qui a frappé l'agglomération castelroussine le dimanche 22 mai 2022. Un an après, jour pour jour, les réparations sont loin d'être finies. Au total, 11.000 sinistres ont été déclarés suite aux épisodes du 22 mai, du 4, 19 et 20 juin.

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Des habitants toujours en attente de travaux

La soirée de ce dimanche 22 mai restera à jamais gravée dans la mémoire de nombreux castelroussins, comme Géraldine "les grêlons sont passés à travers le placo, ils sont rentrés dans la maison, ils ont atterri sur le lit, un peu partout". Le véhicule de cette mère de famille a également été touché, mais elle ne se plaint pas : après un an d'attente, son toit est réparé, ce qui n'est toujours pas le cas pour la maison à côté de chez elle, qu'elle entretient pour les propriétaires absents. Celle-ci n'aura de réparation avant 2024.

Au delà des dégâts et des délais pour les travaux de réparation, l'orage de grêle reste comme une sorte de traumatisme pour Géraldine "Dès qu'il y a un coup de vent, j'en parlais avec des amis, dès qu'il y a des éclairs, dès qu'il y a un peu de grêle, on est tous là à regarder, on est inquiets" relate cette Castelroussine.

Les couvreurs restent à l'œuvre

D'après, Samir Tahri, couvreur chez Maisons Tahri et fils, il reste entre "6 mois et un an de travail" pour terminer les réparations de toutes les toitures à Châteauroux. Des délais longs qui s'expliquent pour plusieurs raisons : l'attente pour les expertises des assurances, la pénurie d'artisans couvreurs qualifiés dans le secteur et enfin la pénurie de tuiles.

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Samir Tahri, artisan-couvreur, devant l'un de ses derniers chantiers à Châteauroux.
Samir Tahri, artisan-couvreur, devant l'un de ses derniers chantiers à Châteauroux. © Radio France - François Breton

Quasi-retour à la normale selon Scalis

Au total, selon la préfecture, 4.091 logements sociaux ont subi des dégâts. Chez Scalis, l'un des deux bailleurs sociaux présents dans le secteur, Patrick Rullaud, adjoint de direction, à la direction commerciale et clientèle, assure que tout est quasiment rentré dans l'ordre. "On estime qu'on a, à peu près, 75% des embellissements qui sont réalisés (...) tout ce qui est travaux de peinture, de reprise de tapisserie, de refaire les plafonds (...) Pour certains ca a été un petit peu plus long parce qu'il fallait attendre que ca sèche, ce qui n'est pas toujours entendu par les locataires parce qu'ils souhaiteraient que ça soit réalisé tout de suite. Mais il y a un taux d'humidité à respecter pour pouvoir réaliser les travaux de peinture" explique l'adjoint de direction.

Malgré tout, certaines habitations attendent toujours des travaux de réfection au niveau de la toiture. "Il nous reste 24 logements où on a des bâches aujourd'hui, et ces 24 logements ne sont pas du tout infiltrants" assure Patrick Rullaud. Si ces logements n'ont pas encore bénéficié de travaux, c'est parce qu'ils posent des problématiques liées à l'amiante, explique le représentant de Scalis.

Chez ce bailleur social, 27 personnes ont été relogées suite à l'épisode de grêle. Certains, par choix, de manière définitive. Il resterait entre 7 et 8 familles qui attendent toujours de pouvoir regagner leur logement : "Les derniers locataires qui doivent réintégrer leur logement devraient le réintégrer je dirais d'ici le mois de juin" précise Patrick Rullaud.

Encore un an pour finir tous les travaux chez l'Opac 36

Du côté du deuxième bailleur social présent dans l'agglomération castelroussine, l'Opac 36, il faudra peut-être être un peu plus patient pour certains locataires. "On a fait des réparations urgentes ou nécessaires, et des mesures conservatoires. Là on met en place les réparations définitives sur les logements impactés. Aujourd'hui on remplace les couvertures à Saint-Jacques. Le marché a été attribué, les entreprises ont démarré les travaux il y a quelques semaines, on va être présents jusqu'à fin octobre. On va remplacer toutes les couvertures de ces immeubles qui ont été les plus détruites après cet épisode de grêle" explique David Lavillonnière, directeur du patrimoine à l'Opac 36. Cela concerne 300 logements au total, les familles les plus touchées se trouve au dernier étage, leur nombre précis n'est pas connu. Pour le reste des travaux de remise en état, le calendrier s'étale jusqu'en 2024.

Au total sur le parc locatif de l'Opac 36, 1.015 logements ont été impactés par l'orage de grêle du 22 mai 2022, et 14 personnes ont été relogées.

Pour anticiper d'autres éventuels orages de grêle, qui risquent de se reproduire dans les années à venir, le bailleur social a choisi de changer de matière pour ses toitures. "On abandonne la tuile au profit du bac acier (...) Ca pourra être martelé par le grêlon mais en tous cas ce sera jamais déchiré" explique David Lavillonnière

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