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"Triste victoire" pour les journalistes de La Provence qui craignent pour leur indépendance

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La Provence reparait mardi après quatre jours de grève des journalistes. La direction a annulé la sanction du directeur de la rédaction après la visite d'Emmanuel Macron à Marseille. Les journalistes parlent de "triste victoire" et de défiance à l'égard de la direction et surtout de leur actionnaire

Les journalistes de La Provence ont manifesté pour leur indépendance devant le siège du journal à Marseille Les journalistes de La Provence ont manifesté pour leur indépendance devant le siège du journal à Marseille
Les journalistes de La Provence ont manifesté pour leur indépendance devant le siège du journal à Marseille - SNJ

La grève est terminée à La Provence. Le journal est à nouveau dans les kiosques mardi 26 mars. Les journalistes avaient cessé le travail vendredi dernier après la mise à pied du directeur de la rédaction. Il avait été sanctionné pour une photo jugée ambiguë à la une du journal après la visite d'Emmanuel Macron à Marseille. Un texte d'explication sera publié dans le journal.

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Les journalistes de La Provence - même ceux du Vaucluse - ont manifesté lundi devant le siège du journal à Marseille. Ils ont obtenu la réintégration du directeur de la rédaction mais ils s'inquiètent pour leur indépendance éditoriale. Certains brandissaient des pancartes avec le slogan "nos infos, c'est pas du travail d'armateur", allusion au secteur d'activité de leur actionnaire Rodolphe Saadé.

La rédaction de la charte d'indépendance des journalistes sera accélérée après ce conflit pour être appliquée dans les rédaction dès les 15 avril.

Titse victoire pour les journalistes

"Selon nous, aucune faute déontologique n'a été commise" explique Romain Cantenot, journaliste à La Provence à Avignon, élu du SNJ au comité social et économique de La Provence. "Nous publions dans le journal de mardi un texte d'explication rédigé par les organisations syndicales de la rédaction de La Provence. Nous avons obtenu la réintégration du directeur de la rédaction mais presque la moitié de la rédaction estime que ce n'est pas suffisant. Il demeure une vraie crainte pour l'indépendance des journalistes, c'est pour ca qu'on parle d'une triste victoire. Il reste une défiance à l'égard de la direction et surtout de l'actionnaire Rodolphe Saadé au moment où il constitue un groupe de presse d'ampleur avec le rachat vde BFM-TV et de RMC."

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