Passer au contenu
Publicité

Se réunir par le sport à S'Handifférence

Par

Ce weekend, l'Association sportive et sociale des handicapés et adhérents valides de la Vienne organise la cinquième édition de S'Handifférence. Objectif : changer le regard sur le handicap et découvrir des activités physiques qui peuvent se pratiquer en mixité.

Réunir par le sport
Réunir par le sport © Maxppp - Julien Mattia / Le Pictorium

Réunir par le sport. Voici l'objectif de l'Association sportive et sociale des handicapés et adhérents valides de la Vienne. Samedi 11 et dimanche 12 mai, elle organise une animation à la base nautique du lac de Saint-Cyr. Le but : faire participer ceux qui ont un handicap et ceux qui n'en ont pas.

Publicité

S'Handifférence porte cette conviction dans son nom : le sport réunit, il ne sépare pas. Des clubs de voile, canoë, taekwondo, judo, hockey ou encore tir à l'arc sont ainsi représentés pour prouver que toutes et tous sont les bienvenus.

Découvrir le para-hockey...

Thierry Schneider est le capitaine de l'équipe de para-hockey du Stade Poitevin. "Je faisais beaucoup de sport avant d'être paraplégique, j'ai retrouvé ce plaisir avec le para-hockey, explique-t-il. C'est ludique, car ça ressemble à de la luge, mais c'est aussi très sportif et à la fin des entraînements, nous sommes trempés de sueur !" L'équipe compte des joueurs handicapés et d'autres qui ne le sont pas. "C'est aussi ça que j'aime, précise Thierry Schneider : nous sommes en mixité ! Homme, femme, vieux, jeune, handicap ou pas, tout le monde peut participer."

L'équipe cherche même de nouveaux volontaires, car la fédération française de hockey veut organiser le premier championnat national de para-hockey, l'an prochain. Une perspective qui enchante Thierry Schneider, qui espère que davantage de Poitevins se laisseront séduire par la discipline. 

Au bout de l'épée

Quelques mètres plus loin, Nacer soupèse un fleuret. "L'escrime l'air d'être un sport intéressant pour les déficients visuels", apprécie-t-il. S'il a perdu la vue à l'âge de 12 ans, Nacer n'a pas renoncé à la pratique sportive. Au contraire, il a enseigné les arts martiaux pendant des années. L'escrime, toutefois, ne figure pas à son palmarès. "En terme d'équilibre, ça semble bien, estime Nacer. Et pour le ressenti de son corps, l'épée doit vraiment devenir le prolongement du bras."

Francis Rameau, le maître d'arme, lui explique comment parer une attaque qu'il ne voit pas. L'éducateur sportif travaille avec des élèves déficients visuels et en fauteuils roulants. "Heureusement, le matériel s'est amélioré, se réjouit-il. Pendant longtemps, quand on se déplaçait en fauteuil, on était limité parce qu'il n'y avait rien d'adapté pour pratiquer un sport !"

Aujourd'hui, Francis Rameau veut poursuivre son travail en cours mixtes. Il raconte l'histoire de l'un de ses élèves, ancien escrimeur et qui a voulu re-découvrir ce sport après avoir perdu la vue. "Au bout de deux ans, il avait récupéré ses réflexes, grâce à du travail sur ce que j'appelle les éducatifs. Un jour, il a affronté un adversaire sans lui dire qu'il ne voyait pas. Son adversaire ne s'en ai pas rendu compte !" Et l'élève a remporté le duel.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined