Saint-Nazaire : des commerçants viennent en aide aux sans-abri
Le Carillon, le réseau de commerçants solidaires qui viennent en aide aux personnes sans domicile, se développe à Saint-Nazaire. Une grosse vingtaine de commerces proposent divers services gratuits Cela peut être l'accès aux toilettes, le don des invendus ou une coupe de cheveux offerte.
Sur la vitrine du Ka Coffee Shop dans le centre de Saint-Nazaire, un autocollant représentant un carillon signale aux personnes sans domicile qu'elles sont les bienvenues dans ce commerce. Un bon pour un café est également bien visible; cela veut dire qu'un client a payé la consommation pour l'offrir à un SDF. Dans le commerce, les sans-abri peuvent aussi recharger leur téléphone, aller aux toilettes, poser leur sac à dos ou utiliser le micro-ondes. Une dizaine de services gratuits leur sont proposés. Pour Kévin, l'un des gérants de l'établissement , "cela fait partie de nos valeurs. C'est important qu'ils se sentent les bienvenus. On peut discuter avec eux, créer du lien".
Une vingtaine de commerces solidaires pour l'instant
L'Association Solidarités Créations qui s'occupe des personnes sans domicile a lancé la franchise sociale sur Saint Nazaire en fin d'année dernière. "L'idée du Carillon , c'est de récréer du lien social là où il n'y en a plus. Il n'y a pas que l'aide matérielle. Ces personnes ont besoin de reconnaissance en tant que citoyen, qu'être humain. C'est une démarche d'inclusion, on rentre dans le commerce, on ne reste pas dehors" insiste Clémence Bussière, travailleuse sociale et référente du Carillon à Saint-Nazaire
Coiffeur, cinéma, salon de thé
Dans le centre-ville , une vingtaine de commerces proposent différents services gratuits. Cela peut aussi être une coupe de cheveux offerte ou une séance de cinéma. Dans son élégant salon de coiffure Atipik, Sophie Robert offre quatre coupes par mois; cela peut être plus si ses clients financent suffisamment la cagnotte installée près de la caisse.
Ce sont des gens qui n'ont plus l'occasion d'aller dans un salon de coiffure. Là, ils rentrent, ils s'installent, ils bouquinent, ils prennent un café. Il n'y a pas que la coupe. Ils passent un moment agréable. La plupart de mes clients habituels ne se rendent même pas compte que j'ai coiffé un SDF à leurs côtés. Ce n'est pas écrit sur leur front. J'apprécie cette mixité". Sophie Robert patronne du salon de coiffure Atipik
Se sentir comme un client "normal"
Laurent, vit dans la rue depuis 12 ans. Il est un ambassadeur du Carillon et fait connaître le réseau auprès de ses camarades de la rue. Et le quadragénaire constate que depuis quelques mois**, peu à peu, il se sent comme tout le monde.**
On commence à retrouver une place sociale. Je vais dans les magasins, au cinéma, au salon de thé. Je me sens comme les autres. Les clients me parlent comme si j'étais un client normal. Ca permet de faire des connaissances, d'avoir des contacts" Laurent, sans domicile depuis 12 ans et ambassadeur du Carillon
Et grâce à ses échanges avec un chef d'équipe d'une grande entreprise de la région , Laurent est sur le point de signer un contrat de travail.
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