Saint-Etienne : des personnes porteuses de trisomie s'exercent en cuisine avant l'ouverture de leur restaurant

Le projet est simple : ouvrir un restaurant d'application à Saint-Etienne pour pouvoir y faire travailler des adultes atteints d'handicaps, à leur rythme.

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Un lieu valorisant

C'est l'association maison Parm qui a lancé l'idée, il y a un an et demi. L'association est déjà un lieu de vie pour 15 résidents de 21 à 51 ans, tous atteints de trisomie 21 ou de retards mentaux. "Je préfère parler de faiblesse plutôt que de handicap", glisse Anne Berger, la responsable du lieu, "Chromosome".

Et Patricia Bonnard, la cheffe cuisinière qui forme ces gens, l'a bien remarqué : "on va être dans l'apprentissage de gestes simples, on va devoir beaucoup répéter. Mais c'est vrai qu'une fois que le geste est acquis, il est acquis."

Résultat : les douze équipiers se révèlent être de très bons commis de cuisine. Et eux, sont aux anges : travailler leur donne une utilité sociale qu'ils n'avaient pas jusque-là. "Pour eux, c'est important de faire partie de la société, de pouvoir dire moi aussi, je travaille", explique Anne Berger.

Au rythme qu'il faut

"On va aller au rythme et par rapport à leur compétence et leur capacité", développe-t-elle. Ainsi, certains seront au service quand d'autres se révèleront dans les cuisines. Mais pour ça, il faut prendre le temps. Le lieu a été trouvé : ce sera dans l'ancien restaurant Le Bouche à Oreille, près du Cours Fauriel à Saint-Etienne. Mais il n'ouvrira pas avant septembre. "Il faut aussi que les équipiers soient à l'aise donc on va d'abord tester cet été avec des groupes de personnes choisies", détaille Anne Berger.