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Safe place, applications : ces initiatives pour aider les femmes agressées en Île-de-France

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Plus de 9 Franciliennes sur 10 disent avoir déjà été agressées ou harcelées sexuellement dans les transports ou l'espace public. Pour les accueillir et les accompagner, des "lieux sûrs" se multiplient. Chaque jour à Paris, 2 à 3 femmes sont prises en charge.

Deux femmes consultent leur téléphone dans le métro parisien (illustration) Deux femmes consultent leur téléphone dans le métro parisien (illustration)
Deux femmes consultent leur téléphone dans le métro parisien (illustration) © AFP - Patrick COCKPIT et Hans LUCAS

La rue et les transports restent un lieu d'insécurité pour la plupart des femmes. Dans une enquête publiée en novembre 2022, l'institut Paris Région a révélé que 93,5% des utilisateurs des transports ont déjà été victimes d'agressions sexuelles ou sexistes, et dans l'écrasante majorité, il s'agit de femmes. Plus largement, 8 femmes sur 10 disent avoir été agressées dans l'espace public (étude Ipsos, 2020). Pour tenter d'y remédier, les initiatives se multiplient ces dernières années.

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Refuges ou "Safe place"

L'application recense plus de 700 "lieux sûrs" en Île de France, dont 400 à Paris. Ce sont des mairies, des cafés, des bureaux de tabac, des commerces... et désormais aussi trois enseignes de la station Auber-Opéra au centre de la capitale.

Les utilisatrices peuvent localiser ces refuges gratuitement sur internet et s'y rendre en cas de besoin. Et d'après Pauline Vanderquand, la cofondatrice de Umay, le système est de plus en plus utilisé : "En région parisienne, il y a 20.000 utilisateurs actifs par semaine et une centaine de personnes prises en charge chaque mois".

L'association déploie aussi un réseau de "safe place" dans la région. Le dernier a ouvert, jeudi 7 mars, à l'intérieur du conseil régional à Saint-Ouen (Seine Saint-Denis). Il sera ouvert 24h/24 avec des personnes formées pour écouter et conseiller les personnes qui s'y présentent.

Une initiative importée des villes universitaires britanniques et déployée, depuis trois ans, à Alfortville (Val de Marne). Avec le mot de passe "Où est Angela ?", une femme peut indiquer discrètement à un commerçant qu'elle est menacée. 200 boutiques ont adhéré au dispositif. Il devrait continuer de s'étendre dans la région, notamment à Saint-Denis (Seine Saint-Denis).

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Numéros d'urgence

C'est le numéro officiel destiné à informer et orienter les femmes victimes de violences.

Les numéros pour alerter en cas de danger dans les transports. Ils sont valables dans les métros, les RER, les transiliens et dans les trains grandes lignes de la SNCF (TGV, Intercités). Le 3117 sert pour un appel, le 31177 pour alerter plus discrètement par SMS.

D'autres initiatives

Pour mieux cerner les violences sexistes et sexuelles commises dans le métro, la RATP met en ligne ce vendredi un formulaire à compléter sur son site et son application maratp.fr. La régie espère recueillir les témoignages de femmes sur leurs sentiments d'insécurité ou leurs agressions. Sandrine Charnoz, la cheffe de projet de lutte contre le harcèlement sexuel à la RATP, précise que ces signalements pourront par exemple servir à mieux répartir les patrouilles.

A toutes ces initiatives, le collectif féministe contre le viol apporte une nuance : "La priorité doit rester d'orienter les femmes vers la police, la justice et les services de santé si besoin", insiste Sophie Lascombes. Car seules 15% des femmes agressées ou harcelées portent plainte.

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