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Résidences autonomie de Châtellerault : la nouvelle mouture des tarifs intrigue toujours autant les familles

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Un mois et demi après la polémique sur les nouveaux tarifs des résidences autonomie du CCAS de Châtellerault, la municipalité a revu sa copie et s'exprime pour la première fois. La nouvelle mouture des tarifs est présentée, mais peine à convaincre les familles et l'ADURAC, l'association des usagers.

Les tarifs des résidences autonomie du CCAS de Châtellerault, revus et corrigés, restent trop flous pour les résidents et leurs familles. Les tarifs des résidences autonomie du CCAS de Châtellerault, revus et corrigés, restent trop flous pour les résidents et leurs familles.
Les tarifs des résidences autonomie du CCAS de Châtellerault, revus et corrigés, restent trop flous pour les résidents et leurs familles. © Radio France - Delphine-Marion Boulle

À Châtellerault, mairie et direction du Centre communal d'action sociale prennent la parole face à la polémique des tarifs des résidences autonomies, après près d'un mois et demi de silence. Vous avez pu entendre et lire la colère des familles résidents face à nouvelle grille tarifaire. Annoncée par courrier fin février, elle prévoyait des hausses de 100, 200 et parfois 500 euros par mois. Depuis, la mairie a revu sa copie et s'en explique. Les nouveaux tarifs sont présentés dans les conseils de vie sociale de chaque résidence depuis cette semaine. Ils peinent pourtant à convaincre les familles et l'ADURAC, l'association des usagers.

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Loyers et charges à la baisse, prestation obligatoire à la hausse

Dominique Pasquet, le vice-président de l'ADURAC a assisté au premier conseil de vie sociale, celui concernant la résidence d'Avaucourt, jeudi 4 avril. Selon lui, les nouveaux tarifs ont été présentés à l'oral et aucun document écrit n'a été fourni. Il a pris des notes, fait ses comptes. Pour lui et sa maman, résidente, l'opération est quasiment nulle.

Les loyers et charges ont été effectivement revus à la baisse, explique-t-il, mais dans le même temps, la PSCO (prestation de service collective obligatoire) a été revue à la hausse, d'environ 200 euros supplémentaires pour Avaucourt. "Il y a une augmentation de 50% qui correspond, tout montant calculé, à ce qui avait été réparti sur les loyers et charges dans la première mouture."

Une "nouvelle ventilation" que confirme l'adjointe en charge de l'action sociale, et vice-présidente du CCAS, Françoise Braud. Pour la première fois, elle réagit et s'explique au micro de France Bleu Poitou après un mois et demi de polémique. "Il y avait des charges que nous allions impacter sur des charges classiques liées à l'occupation du logement, alors qu'il fallait le ventiler autrement et répercuter sur la PSCO".

Maintient de la tarification à l'acte

C'était l'une des grosses attentes des familles de résidents que nous avions rencontrées, leur inquiétude principale même : les actes liés à l'autonomie vont bien être facturés à l'unité. Pour la maman de Dominique Pasquet, le surcoût est évalué à environ 500 euros par mois pour la pose de ses chaussettes de contention et les gouttes dans les yeux.

De son côté, la mairie explique se conformer à la loi et au Code de l'action sociale qui définit ce qui est obligatoire dans ce type d'établissement, et ce qui est facultatif. C'est ce qui explique désormais cette tarification séparée pour les repas et une partie des actes.

Une tarification "fondée sur la demande du résident en fonction de son niveau d'autonomie, explique Madame Braud. C'est-à-dire : je consomme, j'ai besoin qu'on m'aide sur tel ou tel acte de la vie quotidienne et donc en face, je paye". Un principe qui fait "un peu grincer des dents" reconnaît l'élue, car jusqu'ici, ces gestes liés à l'autonomie étaient compris dans un forfait. "Pour les résidents les plus dépendants, la question va se poser d'un maintien sur la structure si cette tarification à l'acte va au-delà de leurs possibilités financières", ajoute-t-elle.

Les familles pointent le flou de la prestation obligatoire

Ces prestations étaient autrefois comprises dans la prestation obligatoire et ne le sont plus dans la nouvelle dont le prix explose. De fait, le vice-président de l'ADURAC attend des explications sur l'augmentation de celle-ci et sur les services qu'elle contient. "Même si on nous a dit que c'était forcément la télésurveillance, que c'était la gestion des dossiers, que c'était le nettoyage des locaux. Néanmoins, le chiffre nous interroge grandement sur à quoi il est destiné exactement", explique Dominique Pasquet.

De son côté, la mairie estime ne pas avoir le choix de ces hausses, après avoir déjà abondé d'un million d'euros l'an dernier pour maintenir l'équilibre du budget du CCAS. Ces nouveaux tarifs s'appliquent depuis le 1er avril pour les nouveaux arrivants, au 1er mai prochain pour les résidents actuels. "Ceux qui vont contester pourront toujours contester, mais nous, on est strictement dans la légalité dans cette nouvelle construction de tarifs", affirme Françoise Braud.

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