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La projection du film de Roman Polanski à Rennes perturbée par des militants féministes

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La projection du film "J'accuse" de Roman Polanski a été perturbée ce samedi 16 novembre au TNB à Rennes. Des militants féministes ont envahi les lieux. La direction du Théâtre National de Bretagne annule les projections du film pour ce dimanche, mais maintient les suivantes.

Les militants féministes ont envahi le TNB pour demander l'annulation des séances du film de Roman Polanski
Les militants féministes ont envahi le TNB pour demander l'annulation des séances du film de Roman Polanski © Radio France - Loick Guellec

Des militants féministes opposés à la diffusion de "J'accuse" de Roman Polanski, visé par une nouvelle accusation de viol, ont perturbé ce samedi 16 novembre une séance de cinéma du TNB à Rennes. "On a envahi le TNB à Rennes pour exiger la déprogrammation de +J'accuse+ !!! Des centaines de personnes ont été évacuées, écrit sur Twitter "Jeanne La Rouge", militante féministe et syndicaliste étudiante. 

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Des spectateurs exaspérés

"Les militants ont envahi le TNB assez brutalement et déclenché l'alarme qui a interrompu toute l'activité du théâtre, dont deux spectacles, en plein festival. Plus de 1.200 spectateurs ont dû être évacués. Les spectacles ont repris après 30 minutes d'interruption", a réagi la directrice générale Anne Cuisset. Pour certains spectateurs l'action de ces militants, c'est de la censure.

La direction du TNB a décidé de déprogrammer les trois séances prévues ce dimanche 17 novembre mais a maintenu les suivantes

Dans une longue lettre publiée sur le site du TNB, le directeur Arthur Nauzyciel explique les raisons de son choix.  Ce film "traite d'un sujet brûlant et d'une page d'histoire honteuse de notre pays et dont le scandale se perpétue encore aujourd'hui", rappelle-t-il.   "Cependant, son réalisateur fait l'objet, depuis des années, de plaintes pour viols et de demandes de réparation en justice. Et depuis des années, notre société est engourdie jusqu'à la surdité quant aux questions de harcèlements sexuels et de violences faites aux femmes", poursuit-il.  A la question de savoir si l'on peut "dissocier l'oeuvre de l'homme", il répond : "Ne désirant pas penser seul cette expérience inédite, je prends le risque de maintenir les séances du film pour que cela ouvre une brèche dans la compréhension de ce que nous traversons".   

"Déprogrammer le film serait évacuer le débat, sa complexité, et nous ferait rater une chance de conscientiser ce que nous traversons en apprenant de nos erreurs, si ce choix, car c'en est un, s'avère en être une" Arthur Nauzyciel, directeur du TNB.

Valentine Monnier, photographe française, ancien mannequin qui a également joué dans quelques films dans les années 80, accuse Roman Polanski de l'avoir frappée et violée en 1975 en Suisse alors qu'elle avait dix-huit ans.  Cette Française, dont les accusations s'ajoutent à celles d'autres femmes ces dernières années, toutes également réfutées par Roman Polanski, précise ne pas avoir déposé de plainte pour ces faits, prescrits. Mais elle affirme avoir décidé d'exprimer publiquement cette accusation en raison de la sortie en France de "J'accuse", qui porte sur une célèbre erreur judiciaire de la fin du XIXe siècle, l'accusation à tort du capitaine Alfred Dreyfus.

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