Convoi de la région Occitanie vers l’Ukraine : quatre lycéens toulousains au volant des camions
La région Occitanie lance ce samedi un convoi de dons vers la Pologne pour aider les réfugiés ukrainiens. Une dizaine de poids lourd et de camionnettes sont mobilisés. Derrière le volant, des lycéens toulousains et leurs profs. France Bleu Occitanie les a rencontrés avant leur départ.
Quatre lycéens toulousains seront derrière le volant samedi pour le départ du convoi de la Région Occitanie en direction de la Pologne pour aider les réfugiés ukrainiens. Ces quatre garçons sont en terminale au lycée Joseph Galienni, en bac pro conducteur transport routier. Depuis trois ans, ils apprennent à conduire des semi-remorques et des trains routiers pour en faire leur métier. "Ça fait trois ans qu'on est là. Même si on conduit sur de longues distances, car on a la chance de faire des voyages, là, c'est quelque chose qui nous rapproche encore plus de notre métier et il y a un but" explique Morgan, l'un des élèves.
De l'appréhension avant de partir
Le convoi doit rallier la ville polonaise de Przemyśl, à moins d'une dizaine de kilomètres de la frontière ukrainienne pour livrer les dons à des ONG. C'est l'une des premières villes où arrivent les réfugiés ukrainiens qui fuient la guerre. Une expérience forcément forte pour des lycéens qui suivent le conflit sur les réseaux sociaux ou de temps en temps à la télévision.
Anthony a quand même hâte : "Hâte de partir, de découvrir d'autres pays sur le trajet, voir le paysage. Hâte aussi de rencontrer d'autres personnes, qui se battent là où il y a des morts tous les jours. Il y a quand même un petit stress, car on n'a jamais vu ça."
Une appréhension partagée par l'un des quatre professeurs qui accompagne les élèves, Tony Veitschegger. "Qu'est-ce qu'on va découvrir ? se questionne-t-il. On va sûrement croiser des regards de personnes qui sont dans le dénuement le plus total. On n'a jamais eu cette expérience là. Comment va-t-on le vivre, supporter ce regard ?"
Les élèves seront aussi accompagnés par une CPE pendant le voyage. Elle sera là pour les encadrer, mais aussi discuter avec eux de ce qu'ils pourront vivre en Pologne. "On ne sait pas ce qu'on va voir, quel sera le contexte là où l'on va déposer les dons, rappelle Jodie Lindemann. Ça va être riche parce qu'il y aura des rencontres, mais on reste dans une situation dramatique. Je pense que les élèves appréhendent comme nous adultes."
Un trajet de 2.500 km jusqu'à la frontière ukrainienne
2.500 km séparent Toulouse de Przemyśl. Le départ du convoi de six poids lourds et de fourgons est prévu samedi matin pour une arrivée mardi prochain, si tout va bien. Les lycéens pourront conduire jusqu'à la frontière allemande avant de laisser le volant aux professeurs pour le reste du trajet à l'étranger.
Les lycéens de Gallieni ne sont pas les seuls à participer à l'opération. Quatre élèves et quatre professeurs du lycée Ernest-Ferroul à Lezignan-Corbière (Aude) les rejoindront à Montpellier avec leurs camions.
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