Passer au contenu
Publicité

Quarante-trois nouveaux objets du Titanic exposés à la Cité de la Mer de Cherbourg

Par

"Objets oubliés, histoires retrouvées" : c'est la toute nouvelle expositions de la Cité de la Mer de Cherbourg. Instruments de musique, cartes postales... 43 nouveaux objets remontés du champ de débris qui entoure l'épave du Titanic qui a sombré en avril 1912.

Des instruments de musique, des vêtements, des portefeuilles... c'est une plongée dans l'intimité des passagers Des instruments de musique, des vêtements, des portefeuilles... c'est une plongée dans l'intimité des passagers
Des instruments de musique, des vêtements, des portefeuilles... c'est une plongée dans l'intimité des passagers © Radio France - Pierre Coquelin

Une plongée dans le quotidien des passagers du paquebot Titanic. Voilà ce que propose depuis ce mardi cette nouvelle exposition baptisée "Objets oubliés, histoires retrouvées" à la Cité de la Mer de Cherbourg. Au total, 43 objets remontés du champ de débris qui entoure l'épave du paquebot mythique. Cette exposition se trouve au cœur de l'espace Titanic et sera visible pendant deux ans. Elle est le fruit d'une partenariat entre le musée cherbourgeois et la société américaine RMS Titanic, basée à Atlanta : depuis 2015, plus de 130 objets ont été exposés à la Cité de la Mer.

Publicité

Quatre vitrines

Ces souvenirs personnels et pièces du paquebot sont exposés pour la première fois en Europe. Après l'art de vivre et la cuisine, le confort moderne et la mode, place désormais à de nouvelles histoires autour de cinq passagers. Cette exposition est composée de quatre vitrines :

  • deux sont consacrées à des passagers : bijoux, instruments de musique, cartes postales, portefeuilles en cuir ou en crochet doré. Il est possible de voir le contenu de bagages restés pendant plus de 70 ans à 3.800 mètres de profondeur ; des tampons de blanchisserie, ou bien encore... un reçu de transport d'une cage de canari
  • deux autres vitrines où on retrouve des équipements du paquebot : des instruments de navigation, mais aussi des objets précieux et richement travaillés, dont notamment un morceau du grand escalier qui traverse les six ponts
Ce chronomètre de marine est l'une des pièces les plus impressionnantes de cette collection
Ce chronomètre de marine est l'une des pièces les plus impressionnantes de cette collection - La Cité de la Mer / B. Almodovar

"C''est finalement des objets qu'on pourrait avoir dans nos voyages. ça nous parle. ça a beau avoir 111 ans, des habits, des cartes postales... nous, on aurait notre portable, notre ordinateur. Et puis, c'est dans le mythe, on sait que ce bateau était décoré de manière incroyable : on a des petites perles issues des lustres. On a aussi des instruments de navigation modernes, mais pour autant, ça n'a pas empêché la catastrophe. Chaque partie fait écho à une partie de l'histoire du Titanic et du mythe qu'on a dans nos têtes. Là, on le ramène à une réalité à travers l'objet", souligne Michel Rouger, le directeur général de la Cité de la Mer, qui ne cache pas son "émotion" et sa "fierté". "**C'était la deuxième escale du Titanic. Cherbourg rend l'histoire encore plus importante. Le partenariat avec la Cité de la Mer nous permet de faire des recherches en collaboration. On espère continuer encore pendant de nombreuses années", ajoute Jeffrey Taylor, le directeur des collections de la société RMS Titanic.

Faire parler les bagages de ses passagers. Comme ce porte-monnaie d'une jeune chanteuse de cabaret belge, Berthe Mayné. Cette rescapée a embarqué à Cherbourg le 10 avril 1912 avec son amant, un joueur de hockey canadien, Quigg Baxter. "Il a proposé à Berthe de le rejoindre au Canada. Au moment du naufrage, il a mis à l'eau sa maman, sa soeur, et Berthe. Et c'est comme ça qu'elles se sont rencontrées. C'est un peu l'histoire des amants à bord", précise Virginie Brenot-Beaufrère, responsable des expositions de la Cité de la Mer de Cherbourg.

Beaucoup de précautions

Alors, ces objets sont fragiles. Au-delà de 1.000 mètres de profondeur, ils sont remarquablement conservés car les phénomènes de corrosion sont ralentis en raison de la rareté de l'oxygène, de l'absence de lumière et d'une température basse. La collection est arrivée lundi 20 mars dans une grosse caisse. "Même si on prend toutes les précautions nécessaires, on n'est jamais à l'abri d'un accident de transport. Chaque objet est très bien emballé. Après, ici, on a des éléments qui sont cachés du visiteur mais qui permettent de gérer l'hygrométrie à l'intérieur des vitrines. On a des différences d'éclairage car des matériaux comme le papier nécessitent une luminosité faible", explique Virginie Brenot-Beaufrère.

Il a fallu plus de six heures aux équipes de la Cité de la Mer pour mettre en place cette exposition. Elle sera officiellement inaugurée le 4 avril, en présence de la présidente de la société RMS Titanic Jessica Sanders

Virginie Brenot-Beaufrère est la responsable des expositions à la Cité de la mer.
Virginie Brenot-Beaufrère est la responsable des expositions à la Cité de la mer. © Radio France - Pierre Coquelin
La Cité de la Mer Exposition Titanic 2023

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined