Problème de chauffage dans un lycée de Pons, des élèves en grève ce mardi

Dix degrés dans les chambres des internes, douze degrés dans les salles de cours, six degrés dans les toilettes... Dans la matinée de ce mardi 5 mars, entre cinquante et cent élèves du lycée Émile-Combes de Pons, ont protesté contre de mauvaises conditions d'accueil. Le chauffage ne fonctionnait pas à cause d'une fuite d'eau dans leur établissement scolaire.

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L'histoire commence il y a trois semaines, avant les vacances de février. Des agents du lycée remarquent une consommation anormale d'eau : vingt mètres cube par jour qui partent dans la nature. C'est presque autant que l'utilisation d'une famille de six personnes en un mois. Le proviseur Patrick Rennesson sollicite alors l'entreprise Cofely pour colmater la fuite, sans résultat : "Des agents sont venus rechercher une fuite. Ils ont creusé un large trou et une tranchée, mais ne l'ont pas trouvée. Ils sont alors repartis sans rien dire !"

Fermeture de l'internat dans la nuit de mardi à mercredi

Résultat, ce dimanche 3 mars au retour des vacances, les températures sont basses dans les chambres des 286 internes. Dans les salles de cours, le problème est similaire. Après les protestations  d'une partie des 926 élèves dans la matinée, le chauffage a été remis en route, malgré la présence de la fuite d'eau. En attendant que les températures remontent, le proviseur a pris la décision de fermer l'internat pour la nuit de mardi à mercredi. Les internes sont repartis dans leur famille. Or, une trentaine d'entre eux viennent de loin. Ils n'ont pas pu assister aux cours de l'après-midi pour pouvoir prendre un train pour Poitiers, Bordeaux, La Rochelle, etc...

D'après l'établissement scolaire, des salariés internes ont réussi à localiser la fuite d'eau dans la journée de mardi. Les températures devraient retourner à la normale dès mercredi soir.

Le proviseur dénonce l'inaction de la Région, mise au courant des fragilités des canalisations il y a trois ans. Il dénonce aussi les méthodes de Cofely. Contactée, l'entreprise de son côté, n'a pas souhaité faire de commentaire.