Pourquoi ce village de Dordogne gagne des habitants, alors que le département en perd ?

La Dordogne continue de se dépeupler. Le département a perdu 1.687 habitants selon le dernier recensement de l'INSEE, entre 2015 et 2021 et en compte désormais moins de 414.000. Paradoxalement, quelques communes périgourdines ont vu leur population légèrement augmenter, comme Saint-Léon-d'Issigeac et Saint-Georges-Blancaneix. Cette dernière frôle maintenant les 300 administrés et a vu arriver 60 nouveaux habitants. Alors pourquoi ?

ⓘ Publicité

"Des personnes seules ou en couple ont vendu, sont parties du village, mais des familles avec enfants sont venus les remplacer. Il y a aussi eu quelques naissances supplémentaires au fil des années depuis 2016-2017. C'est une population qui s'agrandit tranquillement, tout doucement", répond le maire Francis Blondin.

"Certaines familles viennent de loin, j'ai un couple avec des enfants qui viennent de Guyane, d'autres qui viennent de Nouvelle-Calédonie. C'est le hasard qui a fait qu'ils ont choisi de venir en Périgord et ils ont trouvé cette opportunité. Alors c'est vrai que nos terrains ne coûtent pas très cher. Construire une maison revient environ à 1.500 euros du mètre carré, on n'est pas à Paris ou à Bordeaux. Mais on n'est pas isolés non plus, on est à une dizaine de kms de Bergerac, pas très loin de Bordeaux. On est dans un triangle calme et pas isolé", poursuit-il. Le prix du terrain dans la commune est actuellement d'une vingtaine d'euros au mètre carré selon plusieurs sites spécialisés.

Une maison au bord de la forêt, avec des chevaux

Calme et accessibilité, c'est notamment ce qui a poussé Loïc et Jennifer Desmarie a faire construire leur maison dans la commune en 2015. Même si Loïc connaissait bien l'endroit, puisqu'il y a grandi : "c'était un vieux projet perso de revenir et de faire quelque chose ici. On a pu le construire à deux donc c'était cool, mais l'accès au terrain était vraiment important".

Leur habitation borde la forêt et accueille aussi quatre chevaux dont il faut s'occuper chaque jour. "On se retrouve soi-même ici, on peut sortir, on a les chemins à porter de mains, on se balade facilement quand on veut", résume Jennifer, originaire de Vierzon (Cher).

En contrepartie, il ne faut pas avoir peur de prendre le volant. "On sait pourquoi on est là, on sait qu'on n'aura pas accès à tout en sortant dans notre rue. Il n'y a pas de commerces, pas d'école non plus dans le village. Il faut avoir à l'esprit qu'on doit prendre en permanence la voiture", détaille Loïc. Mais le couple l'assure : ça vaut le coût.