Passer au contenu
Publicité

Pollution de l'eau : les 45 communes picardes sous surveillance seront bientôt fixées

Par

Les 45 communes picardes placées sous surveillance renforcée cet été 2022, à cause de dérivés d'un pesticide présents dans leur eau, devraient bientôt connaître les potentielles mesures à mettre en place et d'autres pourraient bien connaître le même sort.

Les 45 communes picardes placées sous surveillance renforcée seront bientôt fixées sur la qualité de leur eau et les mesures potentielles à mettre en place, cet automne 2022 (illustration) Les 45 communes picardes placées sous surveillance renforcée seront bientôt fixées sur la qualité de leur eau et les mesures potentielles à mettre en place, cet automne 2022 (illustration)
Les 45 communes picardes placées sous surveillance renforcée seront bientôt fixées sur la qualité de leur eau et les mesures potentielles à mettre en place, cet automne 2022 (illustration) © Radio France - Aurélie Lagain

La surveillance renforcée de 45 communes picardes, mise en place cet été, se termine. Dans leur réseau d'eau, l'agence régionale de santé avait remarqué une présence trop élevée de dérivés d'un pesticide, précisément d'un herbicide : la chloridazone.  Un contrôle accru a donc été mis en place pour trois mois, il se termine et des mesures obligatoires à mettre en place risquent d'être imposées dans un certain nombre de communes concernées. 

Publicité

Un seuil maximal dépassé 

Si ni la chloridazone ni ses dérivés ne présentent, à l'état des recherches actuelles, un risque majeur pour la santé, les autorités ne veulent pas prendre de risque. Pour les dérivés appelés métabolites, encore très peu connus, un seuil maximal de 3 microgrammes par litre d'eau a donc été fixé par la France. 

Depuis janvier 2021, les agences régionales de santé ont obligation d'en rechercher les traces dans les réseaux d'eau potable lorsqu'il y a un risque, c'est le cas en Picardie puisque cet herbicide était utilisé pour la culture de la betterave, à partir des années 1960 jusqu'en 2020. 

L'herbicide en lui-même n'est donc plus utilisé mais en se dégradant dans le sol, ses dérivés apparaissent. Ce sont leurs traces que recherche actuellement l'agence régionale de santé. 

Des contrôles accrus 

Dans les communes picardes où le seuil maximal a été dépassé, l'agence régionale de santé a donc mis en place une surveillance renforcée pour trois mois avec des contrôles encore plus fréquents qu'ailleurs pour analyser les évolutions des traces de dérivés de chloridazone. 

Ce contrôle se termine, les derniers prélèvements sont attendus dans les prochaines semaines et en fonction les préfectures pourraient être amenées à prendre des mesures dans 39 communes réparties sur toute l'Aisne et dans 4 communes de l'Oise. 

Les communes samariennes de Brie et de Mesnil-Bruntel, au sud de Péronne, sont elles aussi concernées mais elles sont d'ores et déjà en train de changer de réseau d'eau en se raccordant à celui du syndicat intercommunal d'eau potable (SIEP) du Santerre. Un chantier qui devraient se terminer dans les prochaines semaines, d'ici novembre ou maximum décembre 2022, initialement entrepris pour un problème de nitrates.  

Aménagements imposés par les préfectures  

Changer de réseau d'eau c'est justement l'une des solutions que pourraient imposer les préfectures dans les communes où le problème persiste. Car si les dérivés de pesticide dépassent toujours le seuil maximal autorisé, les préfectures contraindront les communes à trouver des solutions

Dans un premier temps, ces communes pourraient être obligées de restreindre la consommation d'eau potable à leurs habitants le temps de le raccorder à autre réseau ou de le purifier. 

Par ailleurs, 60 autres communes viennent d'être placées sous surveillance renforcée, elles ne dépassaient pas le seuil maximal autorisé mais n'en étaient pas loin. 

Vous retrouvez la liste de toutes les communes concernées en cliquant sur ce lien et vous pouvez vous renseigner sur la qualité de l'eau potable de votre commune en cliquant ici

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined