Plus de 90.000 Marseillais sont exposés à des nuisances sonores dépassant le seuil réglementaire

Quelque 90.078 Marseillais sont exposés à des niveaux de bruit dépassant le seul réglementaire de 68 décibels. C'est ce qui ressort du dernier plan de prévention du bruit dans l'environnement (PPBE) de la Métropole Aix- Marseille.

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Le boulevard de Plombières, artère la plus bruyante de Marseille

En tête du classement des artères les plus bruyantes, on retrouve le Boulevard de Plombières situé à la limite entre le 3e et le 14e arrondissement de Marseille. Cet axe très passant surplombé par la passerelle du même nom obtient une moyenne de 76,9 décibels en façade des habitations et la métropole estime le coût d'isolation de ces habitations à près de deux millions d'euros

Avec 75,8 décibels, l'avenue du Cap Pinède arrive en deuxième position, mais sur cette avenue qui se trouve près du marché aux puces, les habitants concernés par les nuisances sont moins nombreux, ce qui ne fait pas de cet axe l'une des priorités de la Métropole.

Avec 71,6 décibels en moyenne, le boulevard Sakakini  est moins exposé que l'avenue Cap Pinède, mais avec 1.044 habitants touchés, la Métropole classe cet axe, qui s'étend de l'hôpital de la Timone à la piscine Vallier, en troisième position.

Parmi les axes bruyants, on retrouve la rue Paradis, qui part de la place du général de Gaulle pour se terminer avenue du Prado, la rue Pythéas à côté du Vieux-Port, l'avenue de la Rose, le boulevard Saint-Loup, le cours Lieutaud.

Les riverains du cours Lieutaud vivent "l'enfer"

Robert a 84 ans. Il vit à l'angle de la rue Jean-Baptiste-Estelle et du cours Lieutaud depuis 62 ans, mais au fil des ans, à cause "du métro" et de la circulation toujours plus dense, son quotidien est devenu "un enfer".

"C'est affreux, tout le monde veut passer en même temps et fait ce qu'il veut. La rue Estelle est devenue une route nationale. Les motos font n'importe quoi dans la montée, les poignées d'accélération fonctionnent bien !" Dans son appartement, Robert a installé du double vitrage, mais impossible d'ouvrir les fenêtres même en plein été quand il fait très chaud. Il se demande quand les politiques vont enfin s'attaquer à ce problème du bruit à Marseille.

Pour les "zones à enjeux" identifiées dans le PPB, des solutions sont a l'étude : pose d'écrans acoustiques, travaux d'insonorisation de façade sur le réseau des autoroutes de Marseille, aides financières aux particuliers pour l'amélioration du confort acoustique.