PHOTOS | Des collégiens marnais sculptent des objets liés à la Grande Guerre
72 élèves de troisième du collège de Pontfaverger, près de Reims, ont participé à un atelier d’arts plastiques un peu particulier la semaine dernière. Pour mieux se rendre compte de la réalité de la Grande Guerre, l’établissement leur a proposé de créer des objets en lien avec le conflit. Une manière plus ludique de transmettre l’héritage de la guerre.
Vu l’état de la salle d’arts plastiques du collège de Pontfaverger, dans la Marne, vendredi, on se doute que les élèves ont pris beaucoup de plaisir. De la terre partout par terre et, surtout, quelques 300 objets créés, modelés dans la terre. Des casques, des chars, des gueules cassées mais aussi des gisants, des monuments aux morts.
Debout devant sa table, Lilian tape sur la terre avec un marteau pour la ramollir. « Je fabrique un char. Ca me permet de mieux me rendre compte comment les gens vivaient pendant la guerre », explique le jeune garçon de 15 ans. Comme lui, tous les élèves de sa classe sont très contents d’avoir participé à cette semaine un peu particulière.
« Après une heure de travail, tous les élèves étaient en activité , a observé le principal du collège Alain Démotier. Il y avait déjà des choses de produites. Ils étaient très motivés. » Et pour cause. « C’est pas comme sur les cahiers quand on note tous les noms. Ca nous donne plus envie d’apprendre » , avoue Clara.
« Cela leur permet d’avoir un regard différent » F. Marland, professeur d’Histoire
Même son de cloche chez Joanna, en pleine construction d’un monument aux morts : « Je comprends mieux la guerre de cette façon là qu’en étant assis sur une chaise à lire des documents. » L’objectif de cette semaine est donc rempli. Car selon Florian Marland, le professeur d’Histoire, porteur de ce projet pluridisciplinaire, c’est à travers ce genre d’ateliers qu’on transmet le mieux la Mémoire du passé.
« Cela leur permet d’avoir un regard différent , explique Florian Marland. Les jeunes participent activement à ces commémorations alors qu’ils sont parfois mis à l’écart, je trouve. Parfois, ils oublient même qu’ils habitent des villages profondément meurtri par ces combats . »
« Je suis assez étonné de leur envie de comprendre cette époque , poursuit Patrice Alexandre, le sculpteur qui a encadré cet atelier. Il ne faut pas croire que cette génération a complétement oublié les grands moments de l’Histoire » .
Un grand moment d’Histoire retracé, recréé par ces 300 œuvres produites en une semaine. Elles devraient être exposés, en juin, à différents endroits de la commune et notamment autour du monument aux morts de Pontfaverger.
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