PHOTOS - À Fontaine, les Ukrainiens ont célébré une messe de Pâques pour consolider leur communauté
Une cinquantaine d'Ukrainiens a assisté à une messe de Pâques en l'église de la Nativité à Fontaine (Isère) dimanche 31 mars. Un moment convivial pour eux, entre pensées pour leurs compatriotes restés en Ukraine et renforcement de la communauté grenobloise.
Un moment suspendu pour eux. Une cinquantaine d'Ukrainiennes et Ukrainiens ont assisté à une messe de Pâques en l'église de la Nativité à Fontaine (Isère) dimanche 31 mars. Les fidèles ont pu avoir une pensée pour leur famille ou leurs proches restés au pays, toujours en guerre, mais aussi vivre un moment convivial.
"Nous prions pour les Ukrainiens en Ukraine"
Pendant les chants religieux ukrainiens, Elena, en France depuis 32 ans, ferme les yeux. "J'ai pensé à ma famille", nous confie-t-elle. "J'espère qu'elle sera épargnée par ce qu'il se passe en Ukraine. C'est très important de garder la joie". Le diacre Lubomir, de l'Église d'Ukraine en France, spécialement venu pour la messe depuis Lyon, ajoute : "Nous prions pour les Ukrainiens en Ukraine. Ces messes sont des moments émouvants pour les nouveaux venus. En tant que Diacre, je dois être emphatique et quand ils pleurent, j'ai des larmes sur mes yeux qui coulent aussi".
Des paniers de Pâques bénis et bien garnis
La messe est un moment chargé d'émotions, mais la suite du programme met à l'honneur la convivialité et la solidarité. Dès que la messe est terminée, les fidèles font bénir leur panier de Pâques par le père Volodymyr. Dedans, de la nourriture et non, ce n'est pas du chocolat, mais un gâteau bien particulier : "Ce sont des Paskha, des gâteaux de Pâques sucrés", présente Daniel, arrivé en France après le début de la guerre en février 2022. "Il y a des agrumes et des raisins à l'intérieur".
Daniel salue aussi la portée fédératrice de l'évènement. "C'est un moment de réjouissance pour nous tous qui nous fait sentir une force intérieure pour toute notre communauté", se réjouit-il. Car justement l'idée de la messe, c'est de se sentir comme à la maison, explique Alexandrova : "On veut consolider notre île ukrainienne en Isère, et la messe nous permet de faire ça. On retrouve des coutumes qu'on fait chez nous et on se sent mieux. Moi par exemple, Pâques c'est mon moment préféré de l'année avec Noël".
"On est de plus en plus"
Igor Chalon, arrivé en France en 1995, est l'organisateur de cette messe depuis que la guerre en Ukraine a éclaté. Il est fier du chemin parcouru. "C'est un succès, la communauté est de plus en plus garnie, bien stable, ancrée et elle est vivante". La messe s'est terminée par la dégustation de mets ukrainiens.
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