Accusé de radicalisme, le prédicateur musulman se défend, à Perpignan
La conférence organisée samedi soir à Perpignan avec le prédicateur musulman belge Rachid Haddach a rassemblé une centaine de personnes. Accusé de radicalisme, l'enseignant belge s'est défendu. Mais tout le monde dans la salle n'a pas été convaincu.
Malgré les critiques du Modem et du Parti Socialiste , le prédicateur musulman Rachid Haddach a pu tenir sa conférence sur l'éducation samedi soir soir à la salle des Libertés à Perpignan, devant une centaine de personnes.
L'enseignant belge a été au coeur de la polémique cette semaine, une partie de la classe politique locale l'accusant de radicalisme et dénonçant sa venue à Perpignan.
Le prédicateur qui enseigne la théologie dans un collège public en Belgique a consacré une très large partie de la soirée à se défendre, commençant par parler de sa barbe qui, a-t-il expliqué, n'est pas du tout un signe de radicalisme contrairement à ce que certains pensent.
Rachid Haddach a ajouté qu'il n était pas un radical, encore moins un salafiste. La preuve selon lui ce sont les critiques que certains musulmans intégristes lui adressent régulièrement.
Les intégristes estiment que mes propos sont trop lights, certains me considèrent même comme un mécréant parce que j'ai serré la main à plusieurs reprises à des rabbins ou encore à des curés".
Rachid Haddach a parlé de l'homosexualité indiquant qu'il avait toujours été ouvert au dialogue avec les jeunes homosexuels. Sur le voile islamique, "ce n'est pas une affaire d'homme mais uniquement de femme" a-t-il lancé.
Des propos qui ont convaincu l'assistance à grande majorité musulmane, mais pas forcément la quinzaine de non-musulmans qui étaient venus pour se faire une idée après la polémique. Certains ont réagi à la sortie en parlant de radicalisme caché. "Un discours rassurant mais uniquement en apparence" selon une femme présente dans l'assistance.
Rachid Haddach qui a refusé de répondre aux questions des journalistes a tenu a remercier la préfète de Pyrénées-Orientales qui l'a autorisé à tenir cette conférence à Perpignan. "Une femme courageuse a-t-il déclaré.
La conférence était co-organisée localement par le Cri, la coordination contre le racisme et l'islamophobie. Son président Abdelaziz Righi a tenu à dénoncer la polémique qui s'est poursuivie une partie de la semaine. Selon lui il est normal que toutes les religions puissent avoir accès à la salle des Libertés.
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