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"On a une désespérance": un an après, les commerçants toujours en colère contre les prix du stationnement à Strasbourg

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Il y a un an tout juste, le prix du stationnement augmentait brusquement à Strasbourg. Il faut désormais dépenser 35 euros pour une demi-journée de parking en voirie en zone rouge. Un an plus tard, les commerçants sont toujours très en colère, d'autant que de nouveaux quartiers vont devenir payants.

Un stationnement en zone rouge à Strasbourg Un stationnement en zone rouge à Strasbourg
Un stationnement en zone rouge à Strasbourg © Radio France - Antoine Balandra

Cela fait un an tout juste. Un an que les prix du stationnement ont explosé dans le centre ville de Strasbourg. Il y a un an, les prix en zone rouge doublaient quasiment. Il faut désormais débourser 8 euros pour 2h, 35 pour une demi-journée et 70 pour une journée dans l'hyper centre dans le quartier gare et à la Krutenau.

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Il y a un an les commerçants, les artisans, les restaurateurs avaient tous dit leur colère après l'annonce de ces nouveaux tarifs. Un an plus tard, le bilan économique n'est pas bon du tout si l'on en croit Jean-Luc Heimburger, président de la CCI Alsace, et la colère n'est pas retombée.

"Ce 1 an, on ne l'a pas fêté de notre côté. C'est même plutôt grise mine au niveau du commerce strasbourgeois. Déjà on a un phénomène, c'est que le taux de vacance des commerces est passé de 3.5 à 7%. On craint de passer à 10% d'ici la fin d'année. On a une désespérance. Heureusement que l'activité est soutenue par le tourisme, mais les consommateurs locaux désertent le centre ville de Strasbourg et le phénomène s'amplifie" se désole-t-il.

La crainte émane aussi des restaurateurs ajoute Véronique Siegel, présidente de l'UMIH dans le Bas-Rhin. "Clairement les restaurants qui servent des plats du jour et qui sont dans les zones impactées par les augmentations de tarif ont beaucoup souffert. Le prix du stationnement devient rédhibitoire par rapport au prix du repas. Cela s'ajoute à d'autres difficultés comme le coût de l'énergie. On a des restaurateurs qui souffrent beaucoup" dit-elle.

Les places violettes sont plébiscitées par les Strasbourgeois
Les places violettes sont plébiscitées par les Strasbourgeois © Radio France - Antoine Balandra

La CCI reconnaît en revanche une avancée de la mairie concernant les tarifs de stationnement proposés aux professionnels et salue la création des 225 places violettes à un euro pour une heure de parking en voirie.

La mairie donne de premiers chiffres

La mairie de Strasbourg justement dévoile à France Bleu Alsace de premiers chiffres depuis la réforme du stationnement. D'après elle, il y a désormais un peu moins de voitures stationnées en voirie : -10%. Il y a moins de paiements aux horodateurs mais la recette reste équivalente pour la ville. Ceux qui décident d'aller quand même se garer en zone rouge restent stationnés le même temps qu'auparavant. Avec une durée moyenne qui passe de 58 à 55 minutes.

Le plus marquant, c'est en revanche la hausse de 25% en moyenne des stationnements dans les parkings relais. Notamment celui des Romains qui voit sa fréquentation bondir de 78%. Les abonnements résidents dans les parkings couverts augmentent aussi fortement. Enfin les 225 places violettes à 1 euro pour une heure sont plébiscitées. 16.000 paiements en février, contre 7500 en août dernier.

Des chiffres qui montrent que les Strasbourgeois s'adaptent ou se plient de plus ou moins bon gré à la nouvelle politique. Politique toujours dénoncée par les commerçants et les artisans.

D'autant que le dossier du stationnement va encore faire couler beaucoup d'encre. Car le premier juin, le Neudorf deviendra à son tour payant. Puis l'îlot Saint-Hélène, le quartier des XV et les Contades au premier août. Soit 8000 places payantes supplémentaires. La mairie promet une phase de sensibilisation sans verbalisation d'au moins trois semaines.

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