Nantes : plus de dix mille Bretons unis comme les "cinq doigts de la main"

Les manifestants se sont donnés rendez-vous place de la Petite-Hollande. Avant le défilé dans les rues du centre ville, plusieurs personnalités bretonnes ont pris la parole. Le président de Bretagne Réunie, Jean-François Le Bihan, s'est félicité d'une "mobilisation sans précédent", revendiquant "plus de 30.000 personnes sur le site ", acclamé par la foule dans une marée de "gwenn ha du", les drapeaux bretons noirs et blancs. Le chanteur Alan Stivell est venu "pour défendre la Bretagne qui va disparaître " et appelle de ses vœux le "nouveau tigre celtique en Europe que serait la Bretagne " à cinq départements si la Loire-Atlantique quittait les Pays-de-la-Loire pour la rejoindre.

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"Du rififi dans les kouign amann"

Le retour de Nantes et de la Loire-Atlantique dans la région Bretagne, "c'est la pente naturelle de l'histoire ", estime l'écrivain breton Yann Quéffélec. "Au moment où le Premier ministre prétend renforcer la Nation, les régions... Alors quoi, elle sent le pâté, la Bretagne ? ", s'énerve-t-il avant le début de la manifestation. Si ça n'est pas la Bretagne à cinq départements, "il risque d'y avoir du rififi dans les kouign amann " a t-il prévenu.

Symboliquement, cinq élus de petites communes de Bretagne représentant les cinq départements de Bretagne sont montés sur scène.

Après les prises de paroles, les manifestants ont défilé dans le calme dans les rues de la ville. Ils sont aussi passés au pied du château des Ducs de Bretagne. Derrière les binious, les manifestants scandent en chœur "Naoned e Breizh ! ", "Nantes en Bretagne" en breton. Quelques feux de Bengale ont été tirés.

La manifestation était sous surveillance policière. De nombreux crs étaient déployés dans les rues. Un hélicoptère survolait la ville.

Après un concert en fin d'après-midi place de la Petite-Hollande, les manifestants ont prévu d'illuminer avec des bougies le château des Ducs de Bretagne.