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Mois sans tabac dans l'Yonne : une édition 2022 qui peine à convaincre

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Ce 1er novembre marque le début de l'opération "mois sans tabac". Mais à Auxerre, l'association Tab'agir, qui forme le personnel soignant à accompagner les fumeurs dans leur arrêt du tabac, regrette le fait que l'opération séduise de moins en moins.

Sixième édition du mois sans tabac pour arrêter de fumer Sixième édition du mois sans tabac pour arrêter de fumer
Sixième édition du mois sans tabac pour arrêter de fumer © Radio France - Justine Claux

Ce 1er novembre, coup d'envoi du "mois sans tabac" ! Le défi : ne plus toucher à une cigarette pendant tout le mois de novembre. Depuis 2016, des centaines de milliers de Français participent à ce challenge. Mais problème, depuis deux ans, l'opération connaît un coup de moins bien : "En octobre, là où on commence la campagne de communication pour le mois sans tabac, on a eu beaucoup moins d'appel que les années précédentes. On sent que l'engouement pour l'événement a bien baissé" explique Françoise Amelot, directrice de l'association Tab'agir. 

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La pandémie a fait du mal à la lutte anti-tabac

Cet organisme, né à Auxerre il y a une vingtaine d'années, forme les professionnels de santé de Bourgogne-Franche-Comté à accompagner les fumeurs dans leur arrêt du tabac. Mais depuis la pandémie de Covid-19, il tourne au ralenti : "Avant la pandémie, les praticiens que nous avons formé avaient plus de 400 patients par an. En 2021, nous n'en comptions plus que 270" souffle Françoise Amelot.

"Plus on va fumer, plus on va stresser"

Pourquoi cela ? "Pour les fumeurs, l'actualité n'est pas favorable à un arrêt du tabac. On entend parler de guerre, de pandémie, d'inflation, de pénurie... Les gens sont plutôt en stress et ne prennent pas le temps de s'occuper de leur addiction aux cigarettes" continue la directrice de Tab'agir. Le hic, dans l'imaginaire collectif, la "clope", à des vertus prétendument déstressantes. Ce qui n'est en réalité pas du tout le cas, explique Jean-Loup Duros, médecin coordinateur à Tab'agir : "En réalité c'est tout l'inverse, le tabac est très anxiogène. Plus on va fumer, plus on va stresser."

"Ce mois, c'est aussi un symbole de la lutte contre le tabagisme"

A titre d'exemple, en 2021, moins de 110 000 personnes se sont inscrites en ligne pour le "mois sans tabac" dans tous le pays, contre plus de 200 000 en 2019. Un constat qui irrite Jean-Loup Duros : "C'est navrant, car ceux qui participent au mois sans tabac ont beaucoup plus de chances d'arrêter définitivement la cigarette que le reste des fumeurs, détaille le médecin. On a cet effet de dynamique de groupe, de collectif, qui fait qu'on s'accroche même après novembre. Et puis ce mois, c'est aussi un symbole de la lutte contre le tabagisme. On montre qu'on peut sortir de cette addiction."

La plupart des participants au mois sans tabac ne se signalent pas

L'objectif est désormais de retrouver un élan positif. "Pour l'instant, ce manque de participants n'est qu'une impression, car on n'a pas encore accès aux statistiques d'inscriptions, relativise François Amelot. Et puis il ne faut pas oublier que la plupart des fumeurs qui s'engagent dans ce mois sans tabac ne nous préviennent pas, et font ça de leur côté."

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