Mia : l'outil industriel va déménager en Vendée

Jean Grellier est ce matin un homme en colère. Le député PS du Nord-Deux-Sèvres ne digère pas du tout le coup de théâtre survenu ce jeudi soir à l'issue des enchères des actifs de l'entreprise Mia Electric. La surprise, c'est bien sûr le rachat par Michèle Boos, l'ancienne patronne de Mia, aux commandes quand la société a coulé, de l'outil industriel du constructeur. Un rachat via un actionnaire de son nouveau consortium Mia Generation, resté anonyme tout au long de la vente.

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La Région coiffée sur le fil

C'est un nouveau revers pour le conseil régional de Poitou-Charentes, pourtant présent lors de la vente, et qui a espéré jusqu'au bout acquérir les outils et les machines à travers sa société d'économie mixte, la Fabrique régionale du Bocage. Il n'en sera finalement rien.

De Cerizay à la Vendée

Invité de France Bleu Poitou ce matin, le député Grellier parle "d'un sentiment d'écoeurement, d'une insulte faite aux anciens salariés et à tous les habitants du Nord-Deux-Sèvres ". L'élu est très remonté en ne compte pas en rester là. Il souhaite interpeller la ministre de la Justice sur ce dossier. "J'espère que la justice va entrer dans le jeu " confie le parlementaire qui demande que l'information judiciaire ouverte il y a plusieurs années puisse se poursuivre pour établir les responsabilités.

Une nouvelle Mia à moins de 10.000 euros

De son coté, Michèle Boos se réjouit de ce succès. Son entourage annonce le transfert des brevets et de la chaîne de montage dans sa nouvelle usine en Vendée. Son objectif : produire une voiture électrique à bas prix qui s'appellera toujours la Mia. Un véhicule à moins de 10.000 euros dont les premiers exemplaires pourraient sortir des ateliers dans le courant du premier semestre 2015. C'est l'objectif annoncé.