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Logements sociaux : la commune du Pian-Médoc épinglée

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Les préfets pourront désormais attribuer par eux-mêmes des quotas de logements sociaux à la place des maires qui ne respectent pas les règles. 36 communes en France sont visées. En Gironde la commune du Pian-Médoc en fait partie.

Un logement social au Pian-Médoc au domaine du Pétrucail
Un logement social au Pian-Médoc au domaine du Pétrucail © Radio France - Rebecca Gil

C'est le nouveau projet de loi dévoilé en début de semaine par le premier ministre Manuel Valls : les maires qui ne respectent pas la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) seront directement sanctionnés par les préfets eux-mêmes qui pourront désormais attribuer des quotas de logements sociaux. La commune du Pian-Médoc au nord de Bordeaux fait partie des 36 communes épinglées par une liste. Sur les 25% de logements sociaux minimum qu'elle devrait détenir, elle n'en est qu'à 8,6% soit 193 logements sociaux. C'est bien simple, entre 2011 et 2013, elle n'a construit que 32 logements sur les 61 attendus.

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Comme dans la plupart des communes françaises, il est parfois long et difficile d'obtenir un logement social. Cela l'est d'autant plus quand il y a beaucoup trop de demandes pour trop peu d'offres comme c'est le cas au Pian-Médoc. Sandrine fait partie des chanceuses, elle a réussi à obtenir un logement social après 7 ans d'attente. Avec son conjoint et ses trois enfants, elle a pu emménager dans un pavillon au domaine de Pétrucail, avec cuisine américaine, deux WC, trois chambres et même un petit jardin avec terrasse, le tout pour moins de 700 euros par mois. Sana, elle en revanche, n'a pas eu cette chance, après un divorce il y a un an, elle a obtenu la garde de ses deux adolescents mais vit aujourd'hui dans un logement sans isolation, avec son fils et sa fille dans la même chambre. Elle renouvelle sa demande régulièrement et a même fait appel à une assistante sociale qu'elle relance chaque semaine.

Il y a une peur du label logement social, pourtant ce n'est pas quelque chose de négatif. Au Pian-Médoc, on est loin des cités ghettos.

— Stéphane Saubusse, conseiller départemental Europe Ecologie Les Verts des Portes du Médoc

Pour Stéphane Saubusse, il s'agit d'une erreur d'appréciation de la part du maire, "c'est une question de volonté. Cela peut amener un renouvellement de population, dans une commune qui a connu son développement démographique dans les années 70, notre population vieillit. C'est donc le moyen de maintenir une moyenne d'âge raisonnable, puisque les populations dans ces logements sociaux se renouvellent."

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Le maire Les Républicains Didier Mau s'en défend. "Le schéma régional de cohérence écologique voté au conseil régional nous empêche d'étendre les zones constructibles. Ce n'est pas un manque de bonne volonté."

Pour rappel, toute commune qui ne respecte pas l'article 55 de la loi SRU se voit prélever annuellement une somme de 152 euros par logement social manquant.

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