Passer au contenu
Publicité

LGV Montpellier-Perpignan : 200 manifestants pour une mobilisation très politique à Sète

Par

Ce dimanche 9 janvier, 200 manifestants se sont rassemblés devant la gare de Sète (Hérault) pour dire non à la future LGV Montpellier-Perpignan. Ils s'inquiètent de la destruction et de l'enclavement de leur territoire, si le projet reste en l'état.

Les manifestants se sont rassemblés devant la gare de Sète, qui sera affectée par la future LGV Montpellier-Perpignan Les manifestants se sont rassemblés devant la gare de Sète, qui sera affectée par la future LGV Montpellier-Perpignan
Les manifestants se sont rassemblés devant la gare de Sète, qui sera affectée par la future LGV Montpellier-Perpignan © Radio France - Clara GUICHON

Des habitants du Bassin de Thau ont l'impression d'être les oubliés de la future LGV Montpellier-Perpignan. Ils étaient 200 ce dimanche 9 janvier 2022 au matin, à se mobiliser devant la gare de Sète (Hérault) pour une manifestation très politique. De nombreux maires étaient présents (ceux de Poussan, Montbazin et Villeveyrac notamment) ainsi que des partis politiques. Tous s'inquiètent de la destruction et de l'enclavement de leur territoire si le projet de la LGV reste en l'état.

Publicité

Quasi aucun TGV à la gare de Sète

Avec la LGV, il n'y aura que 4 TGV qui passeront, chaque jour, par Sète, contre 20 aujourd'hui *. C'est parce que la majeure partie de ces trains se déporteront sur la nouvelle ligne. Pour information, ce lundi par exemple, 9 TGV font Sète-Paris. Il faut compter une à deux heures supplémentaires pour les alternatives en TER.

"On nous coupe de notre famille." - Claire, une manifestante

Claire et son mari, venus manifester, sont écœurés : "On est originaire de Paris, explique-t-elle. On est venu s'installer ici parce que, justement, il y avait beaucoup de TGV qui nous permettaient de voir facilement notre famille, restée à Paris ou en Bourgogne. Si c'était à refaire, je ne ferai pas la même erreur".

loading

Convaincre au Parlement

Pour poursuivre le combat, une nouvelle association vient d'être créée : "ALT", pour Alerte LGV Thau. Félix Caron, un homme originaire de Montbazin, en est le président. "L'idée, c'est de sensibiliser d'abord les députés et les sénateurs de l'Hérault, puis après d'autres qui ont des problématiques similaires sur leur territoire, explique-t-il. Pour avoir déjà travaillé avec une députée de la majorité, je sais que ce sont des députés qui sont capables de porter des sujets comme ça."

"Nous sommes à trois mois de la présidentielle. Je pense qu'on peut être entendable." - Félix Caron, président de l'association ALT

Sa première mission est de reporter la date de la fin de l'enquête publique pour le tronçon Montpellier-Béziers. Elle a débuté il y a 4 semaines et doit se terminer à la fin du mois, le 27 janvier 2022, ce qui est trop court pour l'association. Pour l'aider, vous pouvez y adhérer ou signer la pétition contre le projet de la future LGV.

loading

Une menace pour l'environnement

Les manifestants craignent que le milieu soit détruit. Un viaduc doit être construit au-dessus de l'Étang de Thau. Il traversera notamment la commune de Poussan, sur 1,5 kilomètre, 25 mètres au-dessus des têtes. "Outre le côté visuel, ça va nuire à la seule zone économique que nous avons et c'est un danger pour l'environnement, alerte Florence Sanchez, maire de la commune. Alors avec tout ça, évidemment, on ne peut pas rester assise dans son fauteuil."

Pour rappel, cette LGV, c'est 150 km de ligne ferroviaire entre Montpellier et Perpignan, d'ici 2040. L'objectif, c'est que les voyageurs puissent gagner, à terme, 18 minutes sur un trajet Paris-Barcelone. Le projet devrait coûter 5,5 milliards d'euros. L'Agglopôle de Sète, et donc les communes qui en sont membres, devraient débourser 12,4 millions d'euros, selon Josian Ribes, le maire de Montbazin. C'est l'équivalent de 300.000 euros par an, pendant 40 ans.

loading

* Voir, en cliquant sur le lien, l'avis rendu par l'Autorité environnementale, en 2021, p.3.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined