Les utilisateurs d'Uber pop dans le collimateur de la police bordelaise
Dix personnes qui proposaient leur service de co-voiturage sur le site Uber Pop viennent d'être entendus à l'hôtel de police de Bordeaux. Elles risquent des poursuites pour travail dissimulé et exercice illégal de la profession de taxi.
La police vient d'épingler à Bordeaux dix personnes qui voulaient arrondir leur fin de mois en proposant leur service de co-voiturage sur Internet via le site Uber Pop. Il s'agit d'une pratique illégale, le tribunal correctionnel de Paris a condamné il y a quelques semaines cette filiale de la société américaine Uber pour patiques commerciales trompeuses .
Le groupe Uber propose une plateforme de mise en relation, via une application mobile, entre les "clients" et les particuliers qui possèdent un véhicule. Cette alternative aux taxis et au VTC ne peut pas pour autant être assimilée à du co-voiturage, car c'est le "client" qui fixe la destination, et non le chauffeur.
Le groupe Uber a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Paris. Cette condamnation était assortie de l'obligation pour Uber de diffuser sur ses sites un message mentionnant le fait que les utilisateurs de cette formule risquent eux mêmes des poursuites pénales. Les clients qui paient le transport peuvent en effet être poursuivis pour complicité de travail dissimulé .
Des clients passibles de poursuites
Les dix personnes contrôlées au cours des deux derniers mois par la police bordelaise, et prises sur le fait au volant de leur voiture, risquent jusqu'à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende , notamment pour exercice illégal de la profession de taxi. Les personnes ont été informées des poursuites dont elles pourraient faire l'objet. Le dossier est entre les mains du parquet de Bordeaux.
Il faut savoir que ces chauffeurs occasionnels ne sont pas couverts par une assurance spécifique liée au transport de personnes, ce qui fait que les clients ne bénéficiaient d'aucune garantie en cas d'accident.
La société Uber a réagi ce jeudi matin par un communiqué :
"Uber soutient les conducteurs qui utilisent sa plateforme et se tient à la disposition des autorités compétentes si nécessaire. Nous continuons à nous consacrer au développement de solutions de transport, au service du demi-million d’utilisateurs de la plateforme Uber en France."****
Début octobre, une centaine de chauffeurs de taxis avaient manifesté à Bordeaux pour dénoncer la concurrence déloyale que représente ce service payant de transport de particuliers.
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