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Les pompiers volontaires, indispensables aux secours en Creuse

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Ils sont environ 870 en Creuse : les pompiers volontaires forment le gros des troupes du SDIS 23. S'ils ne manquent pas de candidats, les pompiers creusois recrutent toute l'année dans les 29 centres du département.

Pompiers de la Creuse (illustration)
Pompiers de la Creuse (illustration) © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Sans eux, le service des secours ne pourrait pas fonctionner correctement. Les sapeurs pompiers volontaires sont environ 870 en Creuse, ils forment la plus grosse partie des effectifs du SDIS, dans les 29 centres de secours du département. Ces hommes et ces femmes (environ 20%), ont un travail à côté, mais font tourner la plus grande partie des centres : ils sont même seuls en charge sur 25 d'entre eux en Creuse (ceux de Guéret, La Souterraine, Aubusson et Bourganeuf sont mixtes, c'est-à-dire qu'ils accueillent aussi des pompiers professionnels). Le recrutement est continu : en témoigne la dernière campagne de communication du SDIS 23 sur les réseaux sociaux. 

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Au centre de secours d'Ahun (28 pompiers), même le chef de centre est volontaire. "S'il n'y avait pas de volontaires, il y aurait beaucoup moins de pompiers, et on aurait beaucoup de mal à assurer les interventions", explique le Lieutenant Christophe Luinaud. "La difficulté dans un centre volontaire, c'est la disponibilité en journée. Parfois en journée, on a effectivement du mal à armer les véhicules, du coup des membres de centres de secours limitrophes viennent nous aider."

Paroles de volontaires

Hervé Martin, infirmier libéral et sapeur-pompier volontaire

"Comme la plupart des collègues, petit, je regardais les camions et me disais que cela devait être sympa. Le fait d'être infirmier, je me suis dit "pourquoi pas le faire en complément" pour aider la population, de m'investir pour la commune et de faire du secours à personne", indique Hervé Martin, 43 ans et deux enfants, qui a rejoint la caserne il y a deux ans et demi. "Mes enfants étaient plus grands, je savais que ce serait moins contraignant à la maison. J'en ai parlé à ma compagne avant de m'engager, car je voulais que ce soit un accord commun. Parfois c'est un peu compliqué, quand elle travaille le lendemain et que je pars à 1 heure ou 3 heures du matin quand cela sonne, mais mes proches sont plutôt fiers."

Denis François, de formation d'ambulancier, en reconversion et sapeur-pompier volontaire

"Je suis pompier volontaire depuis juin 2011. J'ai toujours aimé la notion d'aider les gens. Je profite du temps que j'ai en ce moment pour être sur le centre de secours d'Ahun." Lui aussi doit composer avec sa vie de famille. "Aujourd'hui c'est assez compliqué, il y a la famille, les pompiers, les remises à niveau, mais on fait au mieux !" Sur le terrain ? "C'est pas forcément facile, on est amenés à voir des choses compliquées. C'est très bien, c'est un engagement qui est super, après il faut arriver à combiner vie familiale, vie professionnelle et les pompiers. Mais cela reste une très belle aventure. "

Hervé Giry, adjoint technique à la mairie d'Ahun et sapeur-pompier volontaire

"C'est être au service de la population, porter secours, les réconforter dans les moments douloureux qu'ils peuvent vivre... C'est un sacerdoce quoi ! Un engagement à 100%", témoigne cet ancien militaire. "C'est aussi un certain épanouissement personnel. Même si on ne décale pas de la journée, le fait d'être là présent, se dire que l'on peut avoir besoin de moi à chaque instant, c'est une satisfaction personnelle." Pour concilier son travail et son engagement de pompier, une convention a été établie avec la mairie. "Je peux décaler à tout moment pendant la journée, sur mes horaires de travail. Au début, ca a été très dur : je ne suis pas payé pour être pompier, je suis payé pour être agent communal, donc la mise en place a été dure, mais aujourd'hui j'ai trouvé mes marques. Au bout de neuf ans, c'est un peu normal, j'ai un employeur à fond derrière moi, qui me soutient. "

Alexandre Blondeau, agriculteur et sapeur-pompier volontaire

"Cela faisait quelques temps que cela me trottait dans la tête", indique celui qui a rejoint les pompiers au mois de juin. "J'en ai parlé avec ma copine, qui m'a dit, "vas y, fait le". J'avais envie d'aller au secours des gens, au contact, et puis il y a un esprit de convivialité. C'est tout un tas de petites choses qui donnent envie de connaître ce milieu. Ça représente une grande fierté, d'aller au contact des gens, les aider." Pour pouvoir quitter facilement son exploitation, Alexandre a lui aussi signé une convention. "Pour les formations avec les pompiers, cette convention avec le service de remplacement nous permet d'avoir une personne sur l'exploitation, payée par le SDIS. Comme ça on peut aller en formation tranquille." Il adresse un message : "S'il y a des volontaires parmi les agriculteurs, qu'ils n'hésitent surtout pas.

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