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L’équipe d’olfacteurs de Lubrizol mobilisée après l'incendie pour cartographier les odeurs

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Un mois et demi après l'incendie de Lubrizol à Rouen, les odeurs se font encore sentir par moment dans l’agglomération. L’équipe d’olfacteurs de l’entreprise est mise à contribution pour les référencer.

Certains salariés de Lubrizol ont eu une formation pour repérer les odeurs et les déterminer.
Certains salariés de Lubrizol ont eu une formation pour repérer les odeurs et les déterminer. © Radio France - Noémie Lair

La vie d'après pour les salariés de Lubrizol à Rouen. Depuis l'incendie le 26 septembre 2019, leur emploi du temps, leur moral, leurs relations, ont changé. Pour certains, le travail aussi n'est plus le même. C'est le cas des olfacteurs. Ils sont une vingtaine de salariés de Lubrizol à Rouen et au Havre à avoir été formés et à avoir cette fonction en plus de leur métier. Un dispositif qui existait bien avant l'incendie.

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Voir s’il y a une corrélation avec l’activité de l’entreprise

Auréliane a suivi cette formation. Elle est ingénieure maintenance mais depuis l'incendie, elle ne peut plus occuper ce poste puisque les machines ne fonctionnent pas.

La jeune femme aide donc la cellule PC sécurité de Lubrizol à cartographier les odeurs d’oeufs pourris qui sont massivement apparues dans la métropole rouennaise après la catastrophe. Lors de sa formation, elle a appris à « détecter des molécules odorantes, à les déterminer et à les quantifier ». Dès qu'il y a « une plainte odeur », elle se rend sur place, « caractérise l'odeur, en détermine l'intensité et essaye de voir s'il y a une corrélation avec l'activité de l'entreprise ».

Au minimum deux tournées par jour

Un mois et demi après l'incendie, les odeurs se sont estompées mais reviennent encore par moment dans l'agglomération rouennaise. « On a un site où toutes les plaintes odeurs sont référencées, explique Auréliane. On fait au minimum deux tournées par jour dans Rouen, Canteleu ou encore Sotteville, suivant le sens des vents. Et en plus de cela, le PC crise peut nous appeler pour nous dire qu'il y a des odeurs à tel endroit et qu'il faut qu'on aille sur place. »

Une fois arrivée dans le secteur concerné par les odeurs, elle doit déterminer si elles proviennent de Lubrizol ou non et ce n’est pas toujours le cas. Auréliane et ses collègues déplorent un « amalgame ». Mais après un mois et demi, l’incendie est encore dans bien des têtes et il va falloir que s’écoulent de nombreux mois pour que les odeurs d’œufs pourris ne soient plus associées à l’usine classée Seveso.

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