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Tours : comment les militants animalistes font plier les cirques

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Le 2e Festival international du cirque s'ouvre ce vendredi à la Gloriette à Tours et ce jusqu'à dimanche. Les militants du collectif Stop cirque animaux 37 ont réussi à faire reculer le festival sur la présence d'animaux sauvages dans les représentations. Un tour de force pour ce petit groupe.

Selon l'association Cirques de France, il y aurait pas moins de 62 communes sur le territoire à refuser les représentations animalières.
Selon l'association Cirques de France, il y aurait pas moins de 62 communes sur le territoire à refuser les représentations animalières. © Maxppp - © PHOTOPQR/L'ALSACE/MAXPPP

Un petit tour et puis s'en vont. Présents l'an dernier pour la création du Festival international du cirque, les animaux sauvages comme les éléphants, les fauves ou encore les dromadaires ne seront pas au rendez-vous de la deuxième édition, cette année.

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En cause, le collectif de défense Stop cirque animaux 37 et sa petite vingtaine de membres. " On arrive à être une centaine lors de nos actions ", affirme Alexandra Morette, porte-parole et cofondatrice du groupe. Le collectif a vu le jour il y a un an, au moment même de la création du Festival international du cirque. Elle soutient que leur travail au quotidien n'est pas du lobbying mais du " relais d'information de plus grands groupes que [nous], comme par exemple les vétérinaires locaux, des éthologues, sociologues et les psychologues ". Leur unique combat : faire comprendre la souffrance animale et interdire tous les animaux, sauvages ou non, des cirques. Toujours selon Alexandra Morette, " sur l'agglomération tourangelle, la moitié des communes ont un avis plutôt favorable à l'abolition des animaux sauvages dans les cirques ".

La Riche fait partie de ces communes et elle a pris le parti de l'exposer publiquement. Son maire, Wilfried Schwartz, s'oppose à la venue du cirque Fratellini. " Je n'ai pas pris d'arrêté municipal car on ne peut pas en l'état actuel de la législation. Ce qui a été réalisé c'est un accord avec le directeur du Géant Casino, où le cirque devait se s'implanter, de ne plus accueillir ces cirques. La décision a été prise en mars dernier, ce qui laissait plusieurs mois à Fratellini pour trouver un autre endroit. "

Une évolution de la loi actuelle

Le collectif Stop cirque animaux 37 ne souhaite qu'une chose à présent : un changement ou une nouvelle loi sur le sujet de la souffrance animale. "Notre combat est local, certes, mais il est aussi national car on réclame une loi. Il y a des députés qui nous soutiennent et qui déposent des questions écrites au sein de l'Assemblée nationale ", avance Alexandra Morette. Une volonté que l'on retrouve aussi chez Wilfried Schwartz. Le maire de La Riche, lui, se focalise aux animaux sauvages mais réclame également une évolution. " Il n'y a pas très longtemps, le droit considérait l'animal comme une chose, au sens juridique du terme. Puis la législation a évolué et l'animal est passé d'une chose à un être vivant. "

En attendant que les tensions ne s'apaisent à La Riche, la préfecture devrait mettre en place une médiation entre la mairie et le cirque Fratellini.

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