Les cabines téléphoniques vont-elles bientôt disparaître?

Vous n'y faites plus attention ou vous n'en avez plus l'utilité, pourtant il reste encore 535 téléphones publiques en Indre-et-Loire, dont 155 à Tours. Il faut dire que certains sont obligatoires. Orange, gestionnaire des cabines dans toute la France, doit maintenir un service universel , soit une cabine dans chaque commune de moins de 1.000 habitants et deux au-delà. Libre aux maires d'en faire ajouter si ils le désirent.

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"Seules celles proches de lieux public sont utiles"

Mais cela pourrait bien changer. Depuis 2001, les cabines téléphoniques ont perdu 90% de leur flux. Dans les rues de Tours, difficile de trouver un utilisateur de téléphones publiques. "Seules celles à proximité des lieux publics, comme des gares, sont utiles. Pour le reste beaucoup ne servent pas du tout, explique Yves Scaviner, délégué régional de Orange.* Au total, l'utilisation a baissé de 90% depuis 2001. Le démontage se fait donc déjà progressivement. Mais pour certaines communes nous ne pouvons agir à cause des obligations."*  L'ARCEP, l'Autorité française des télécoms, aimerait donc que les choses s'accélèrent. Le 3 janvier, elle demandait au gouvernement d'étudier la supression des obligations du service universel et le financement du démontage.

Financer plutôt le haut-débit

Pour certains maires de petites communes, c'est une évidence. "J'ai du démonter moi-même la cabine téléphonique installée dans mon village, raconte Pierre Louault, le maire de Chédigny et président départemental de l'association des maires de France. Elle était devenue inutile et surtout très coûteuse à entretenir mais j'étais obligé de la maintenir." Pour lui, favoriser le démontage est une chose positive et pourrait surtout permettre au gouvernement de "se concentrer sur de vrais enjeux comme le développement du haut débit dans les campagnes. Les cabines plus personne ne s'en soucie!"