Les agents du recensement ont démarré leur tournée à Nîmes

C'est parti pour la nouvelle campagne de recensement de la population. À Nîmes, 7.000 foyers sont concernés. Il s'agit d'habitants tirés au sort. Il est obligatoire d'y participer.

ⓘ Publicité

"Le nombre d'habitants pour une commune c'est important explique Sébastien Jarry, coordinateur communal du recensement. Le nombre d'habitants permettra en effet d'adapter le nombre de crèches, de transports en commun, ou le budget que l'État donnera à la collectivité pour la faire vivre. C'est important que les habitants répondent correctement à cette enquête."

Chaque personne recensée a été prévenue. Elle a reçu un code personnel qui lui permettra de répondre au questionnaire. Sept sur dix le remplissent en ligne. Pour toutes celles qui ne maîtrisent pas internet ou qui n'ont pas d'ordinateur, les agents recenseurs sont là pour les aider, à domicile.

"On a une carte officielle de recenseur qu'on présente pour ne pas que les habitants ouvrent à n'importe qui. " explique Laouni Benkeda, chef du pôle enquêtes administratives à la mairie de Nîmes et adjoint au coordinateur. Les habitants peuvent également être aidés en mairie ou dans certains espaces administratifs.

94 km à pied en une semaine

Ce jeudi matin, c'est en sa compagnie qu'Isabelle Robert, agent de la mairi, débute sa tournée. Elle a au préalable repéré le secteur où elle va opérer. "En une semaine, lors de ce pré-recensement, j'ai fait 94 km à pied !" Direction la rue Notre-Dame. Quatre boîtes aux lettres sont installées à l'entrée de l'immeuble. "Trois personnes sont décédées depuis le moment où l'INSEE a effectué son tirage au sort." Effectivement, une seule personne y vit. Le monsieur demande que les agents repassent le lendemain pour remplir le questionnaire.

Quelques mètres plus loin, c'est un immeuble avec six sonnettes. Audrey répond. Elle vit avec son fils dans l'un des appartements. "C'est bien de savoir si on est plus ou pas." Elle, c'est sur le net qu'elle répondra au questionnaire. René, 84 ans, son voisin, lui, préfère remplir le questionnaire papier avec les recenseurs. Âge du logement, nombre de pièces, niveau d'études, personnes vivant sur place, propriétaire d'une voiture ou pas. L'octogénaire raconte sa vie avant de signer le document. L'entretien aura duré plus de 20 minutes.

"Pendant cette campagne, on tombe parfois sur des personnes isolées. Elles ont l'infirmière ou le facteur qui passent. On prend aussi le temps de les écouter" confie Laouni. "On peut aussi les orienter vers tel ou tel service s'ils ont un problème" renchérit Isabelle. D'ici la fin du mois de janvier, ce sont ainsi près d'une centaine de personnes que chaque agent va rencontrer dans le secteur qui lui est confié.