Coup d'envoi des Jeux paralympiques : l'enjeu de la médiatisation pour le handisport vauclusien
Les jeux paralympiques débutent ce mardi et se tiendront jusqu'au 5 septembre au Japon. Même si aucun champion vauclusien ne se trouve à Tokyo, c'est tout de même un événement pour les clubs handisport du Vaucluse.
On compte une dizaine de clubs et de sections handisport en Vaucluse, ce qui représente 200 pratiquants licenciés. Pour ces athlètes, l'enjeu principal des jeux paralympiques est la médiatisation de leur pratique du sport, au même titre que celle des personnes valides. En 2020, le handisport vauclusien a perdu 80% de ces licenciés, à cause de la crise sanitaire.
La visibilité offerte par les jeux paralympiques est donc d'autant plus importante pour Roland Davau, président du comité départemental handisport du Vaucluse : "Ce que j'attends des jeux paralympiques, c'est des émotions et bien sûr, l'impact sur le territoire : que ça créé des vocations. Il faut faire savoir qu'on peut faire du sport partout dans le Vaucluse, quand on est touché par un handicap".
L'accessibilité au cœur des enjeux
Jean-Marc Ternullo en est la preuve vivante. Ce Vauclusien pratique l'athlétisme sur route en fauteuil depuis dix ans, en plus d'être le président du club handisport en Durance. "On a toujours l'impression d'avoir accepté le handicap, mais le sport aide vraiment à passer un cap supplémentaire, confie-t-il. On apprend à ne faire qu'un avec le handicap. On ne voit plus trop le handicap, on ne s'en rend compte que lorsque nous sommes face à des difficultés, à des lieux qui sont inaccessibles." Bien que sportif de haut niveau, qui participe à des compétitions nationales et internationales, il n'est pas considéré comme professionnel, puisque ce statut n'existe pas pour les sportifs en situation de handicap en France.
Si Jean-Marc Ternullo n'a pas beaucoup d'attente sur les jeux de Tokyo, il espère que les jeux de Paris permettront à la France une réelle prise de conscience sur l'accessibilité de l'espace public aux personnes en situation de handicap. "J'aimerais bien qu'en 2024, on fasse un bond sur la question de l'accessibilité, explique l'athlète_. Quand on voit le niveau de la France, ça fait peur. Je vais rarement à Paris, c'est un cauchemar comme ville pour les fauteuil. À Londres, avant même de poser leur candidature, ils ont fait en sorte que toute la ville devienne accessible. J'y suis allé un mois après les jeux, et je n'ai jamais eu besoin d'aide. J'ai pu aller où je voulais, tout était accessible. C'était impressionnant." _
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